Existe-t-il une médecine de gauche face à une médecine de droite ? C'est la question que se pose lundi matin Michaël Darmon, alors que l'ancien ministre de la Santé Philippe Douste Blazy lance une pétition pour étendre l'utilisation de la chloroquine, ce qu'Olivier Veran refuse pour l'instant, dans l'attente des résultats des essais cliniques.
Existe t il une médecine de gauche face à une médecine de droite ?
Écoutez, ça y ressemble beaucoup. Olivier Veran, issu du Parti socialiste contre Philippe Douste-Blazy , venu du centre droit : ce n’est pas seulement l’affrontement de deux ambitieux. L' un qui a toujours rêvé de devenir ministre de la Santé, et l’autre qui rêve de le redevenir. Ce n’est pas simplement l’antagonisme d’un anti et d'un pro chloroquine.
Non c’est l’opposition de deux approches médicales et de deux rapports à l’administration. Olivier Veran assume l'influence des sociétés savantes, comme il dit, sur ses décisions. Tandis qu'un Philippe Douste-Blazy affirme qu’un ministre de la Santé doit contrôler son administration et ne pas se faire dicter sa loi par les scientifiques.
L’administration toute puissante face à l'initiative individuelle, quasi entreprenariale, avec la notion de prise de risque. On retrouve les termes du débat classique entre la droite et la gauche. En pleine guerre contre le coronavirus, le combat politique a fait irruption dans le corps médical.
