Chaque matin, Aurélie Herbemont évoque un sujet précis de la vie politique.
Après les européennes, cap sur les municipales. A Paris, les esprits s'échauffent.
Oui, petite montée de tension du côté d'en marche à cause du calendrier : le parti veut désigner son chef de file avant mi-juillet. Benjamin Griveaux est ravi. Cédric Vilani ou Hugues Renson beaucoup moins. Ils aimeraient que le choix se fasse plus tard et que tout le monde soit d'accord sur la date. Riposte d'un pro-Griveaux : "Il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles, ça fait des mois que tout le monde est en pré-campagne". Le parti a l'air de tenir à son calendrier. Il "faut installer le candidat très tôt" dit-on à la commission d'investiture.
Anne hidalgo reste une "adversaire redoutable, un rouleau compresseur"
Car en face il y a Anne hidalgo qui reste une "adversaire redoutable, un rouleau compresseur". Ça on l'entend aussi bien chez les marcheurs qu'à droite. Un adjoint de la maire de Paris s'en amuse : "Ils sont tous soufflés car ils ne pensaient pas qu'elle en avait encore sous le pied."
Vous évoquiez la droite, comment ça se présente chez eux ?
Alors, pas très bien. Il va y avoir une scission du groupe LR (LRI : Les républicains et indépendants). Une douzaine de conseillers de Paris (dont le maire du 15e Philippe Goujon et la sénatrice Catherine Dumas) partent créer un nouveau groupe pour soutenir la candidature de Pierre-Yves Bournazel, ex-LR, membre d'Agir et donc de la majorité présidentielle. Le député du 18e officialisera ça dans la journée. "C'est une nouvelle offre de rassemblement" confie-t-il. Trois centristes doivent aussi le rejoindre.
"C'est l'affolement général, se désole une élue LR, ils perdent leur sang-froid". La faute aux européennes, avec une peur panique que l'étiquette de droite soit fatale dans la capitale. Un signe de plus en tout cas que certains cherchent vraiment une alternative à Rachida Dati.