Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce lundi, Virginie Phulpin revient sur cette rentrée qui s'annonçait morose et qui, finalement, est plus douce que prévue grâce au sport. Le victoire des Lyonnaises en finale de la Ligue des champions et le maillot jaune porté par Julian Alaphilippe permettent de retrouver le sourire et il n'y a que le sport pour faire cet effet.
Les footballeuses de Lyon championnes d’Europe et Julian Alaphilippe maillot jaune du Tour de France. Pour Virginie Phulpin, il n’y a que le sport et ce genre de victoires qui adoucissent un peu notre rentrée !
C’est décidément n’importe quoi 2020. Personne n’avait prévenu Virginie Phulpin qu’on avait déplacé le 14 juillet au 30 août. Le dernier dimanche du mois d’août, avouons-le, normalement, ça n’est pas forcément le moment de l’année où on a le cœur le plus léger. Le réveil, le stress, la reprise de la routine, chacun pour soi repart dans le tourbillon de la vie. On a plutôt tendance à grimacer nerveusement qu’à sourire béatement.
Mais là, ce dimanche, deux éclairs nous ont replongés dans les songes d’une nuit d’été.
Le premier en fin d’après-midi à Nice. Quand Julian Alaphilippe a remporté la deuxième étape du Tour de France et s’est emparé du maillot jaune. Il avait l’étiquette de favori de cette étape, tout le monde le surveillait, tant et si bien que Virginie Phulpin se disait que ce serait impossible qu’il soit au rendez-vous. Mais le coureur a ce petit truc en plus qui vous fait résister à toutes les pressions. Et cette victoire, il la voulait plus que ses compagnons d’échappée. On a compris après la ligne d’arrivée, quand, le visage baigné de larmes, il a levé le doigt au ciel. Cette étape, ce maillot jaune, ils sont pour son père, disparu au mois de juin. Julian Alaphilippe a fendu son armure de champion pour laisser apparaître l’homme derrière. Et ceux qui l’ont vu en direct ont sans doute été nombreux aussi à avoir les yeux brillants. En plus, en enfilant ce maillot jaune qu’il a porté 14 jours l’an dernier, Julian Alaphilippe nous renvoie à l’été 2019. Ces jours heureux et insouciants où on n’avait jamais entendu parler du Covid… La rentrée ? Quelle rentrée ?
Les footballeuses lyonnaises ont enfoncé le clou ce dimanche soir.
Quand l’euphorie de la victoire de Julian Alaphilippe est retombée, il fallait préparer le dîner, programmer six alertes pour le réveil, et on était reparti pour notre spleen du dimanche soir. Mais les Lyonnaises nous ont sauvé notre soirée. Virginie Phulpin ne sait même pas si on se rend bien compte de ce qu’elles accomplissent.
Sept ligues des champions, cinq de suite avec cette victoire 3-1 contre Wolfsburg en finale. On ne peut pas entendre que c’est parce qu’il n’y a pas de concurrence. Personne ne dit ça du Real Madrid d’Alfredo Di Stefano. Ce Real des années 50 a marqué le foot masculin de son empreinte indélébile. Et c’est exactement ce que font les Lyonnaises pour le foot féminin. Vous pourrez dire à vos petites filles que vous avez vu jouer Wendie Renard et ses coéquipières.
Virginie Phulpin s’est couchée beaucoup plus apaisée ce dimanche soir. Quand on peut pousser des cocoricos comme ça le matin au réveil, même à la rentrée, ça ne résout pas tous nos problèmes du moment, certes. Mais ça nous prouve qu’on peut encore rêver. Et ça c’est grâce à nos sportifs.