Le président de la République, Emmanuel Macron, a officialisé mercredi le lancement du pass Sport, une aide de 50 euros pour remettre sur le chemin des clubs les enfants des familles modestes. Pour Virginie Phulpin, qui décrypte chaque jour l'actualité sportive, il s'agit d'un effort important qui doit être salué.
Emmanuel Macron a officialisé mercredi le lancement du Pass Sport. Il s'agit d'une aide de 50 euros par enfant pour les familles modestes pour que les 6-18 ans puissent s’inscrire dans un club à la rentrée. Pour Virginie Phulpin, cela va faire un bien fou aux clubs amateurs mais la crise sanitaire va quand même laisser des traces.
"Déjà, le président s’est adressé aux sportifs en ce jour de reprise, et c’est suffisamment rare pour être souligné. On a plutôt l’habitude de voir le sport traité comme la cinquième roue du carrosse que comme une priorité. Si au sommet de l’Etat on se rend enfin compte que le sport est le premier des gestes barrières, si on reconnaît son importance pour la santé mentale et physique et si on voit que les clubs et associations sont bien des piliers du tissu social du pays, c’est déjà ça.
Mercredi, pour la reprise du sport, tous les enfants que j’ai croisés avaient des étoiles dans les yeux, heureux de retrouver, par exemple, les piscines. C’est le bien-être d’une génération qui se joue et la survie d’un secteur. Le Pass Sport verra le jour à la rentrée, tant mieux. 50 euros d’aide par enfant pour les familles éligibles à l’allocation de rentrée scolaire et pour tous les enfants handicapés, ça représente plus de cinq millions de bénéficiaires potentiels. Soit la moitié des 6/18 ans.
On peut toujours trouver que ce n’est pas assez ou regretter que les étudiants, si fragilisés depuis un an, ne soient pas concernés. Mais reconnaissons quand même un effort important. Nos enfants doivent retrouver le chemin des clubs et des associations sportives et ce Pass Sport va les aider.
Emmanuel Macron veut faire de la France une nation sportive dans la perspective de Paris 2024
C’est un débat de toujours. La France est-elle une nation de sport ? Certes, elle gagne des titres dans de nombreux sports et a des clubs amateurs dynamiques sur tout le territoire. Mais ces clubs ont perdu 30 % de leurs licenciés à cause de la crise sanitaire. Est-ce qu’ils les récupéreront tous ? Est-ce que les bénévoles, essentiels à la vie de ces clubs mais à quai pendant la crise, vont tous reprendre leurs activités ? Malgré les aides, tout ne redémarrera pas exactement comme avant.
Depuis un an, on a pris de nouvelles habitudes sportives. Ceux qui ont continué à faire du sport l’ont fait seuls ou en visio entre amis. Les plus jeunes vont aussi être encore plus tentés qu’avant par un sport à la carte, moins contraignant. Les clubs vont donc devoir évoluer et se remettre en question, ce qu’ils ont commencé à faire bien sûr. Il va falloir continuer. Devenir une nation sportive passera par là.
Le président Emmanuel Macron a assisté à la finale de la Coupe de France de football mercredi soir. Une finale qui s'est déroulée à 21 h 15 un mercredi, donc. Si on veut que la France soit une nation sportive, il faudrait aussi que les enfants puissent aussi regarder ses plus grands événements sportifs."