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SAISON 2020 - 2021

Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce mardi, Virginie Phulpin s'intéresse à la violence à laquelle les sportifs sont de plus en plus exposés. Selon elle, le cambriolage des joueurs du PSG en est un exemple mais ça devient de plus en plus courant.

Les domiciles d’Angel Di Maria et du père de Marquinhos, deux joueurs du PSG, ont été cambriolés dimanche soir. Pour Virginie Phulpin, ce ne sont que des exemples de la violence à laquelle les sportifs sont de plus en plus exposés. Virtuellement ou réellement, ils sont devenus des cibles privilégiées. 

La violence virtuelle, on n’a pas de mal à la trouver sur les réseaux sociaux. Virginie Phulpin vous invite à consulter les comptes Instagram ou Twitter des têtes d’affiche du sport. Vous allez être surpris, ou pas d’ailleurs, de voir avec quelle régularité ils sont moqués, insultés, menacés aussi. Gaël Monfils par exemple. Le joueur de tennis reçoit des menaces de mort. Et il n’est pas le seul. On en est là.

Si ça n’était que quelques illuminés qui passaient leurs nerfs sur leur clavier en insultant les sportifs pour tromper leur frustration, pourquoi pas, c’est le jeu. Mais ça va largement au-delà. C’est un vrai mouvement de fond. Notamment à cause des paris sportifs. C’est à dire que tout un tas de gens ne suivent plus le sport pour la beauté des gestes, mais uniquement en fonction de ce que le résultat d’un match pourrait leur rapporter. Ce qui change tout.

Vous misez sur la victoire d’un sportif. Il perd, donc vous perdez aussi. Et là, certains déversent leur haine envers celui ou celle qu’ils considèrent comme responsable de leur infortune. Ces paris prennent trop de place, ils conduisent certains à s’endetter dans l’espoir fou de se refaire sur un match. Et quand ça n’arrive pas, c’est catastrophique financièrement pour eux, ils pètent les plombs et s’en prennent directement aux sportifs qu’ils voient comme la cause de leurs tourments. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond.  

Les sportifs sont vus comme des machines à cash.

On ne les voit plus comme des dieux du stade, mais comme des représentants du dieu dollar. Ils gagnent beaucoup d’argent, ils doivent nous en faire gagner. À force de caricaturer les footballeurs notamment comme des milliardaires en short, à force de plus parler d’argent que de jeu quand on parle de football, on a fini par les déshumaniser.

Si Virginie Phulpin en juge par les nombreux commentaires qu’elle a lus ou entendus depuis dimanche soir, elle a l’impression que certains sont prêts à justifier ces actes inqualifiables sous prétexte que les victimes ont un compte en banque bien garni. À quel moment on peut se dire que séquestrer quelqu’un c’est moins grave parce qu’il est riche ?

Virginie Phulpin a la désagréable impression que les sportifs, aujourd’hui, sont plus jalousés qu’admirés, plus vus comme des moyens de se faire de l’argent facile que comme des hommes et des femmes qui nous permettent de rêver. Ils ont clairement une cible dans le dos. Ça n’est pas nouveau, mais ça prend une ampleur inconnue jusque-là.