Ce mercredi, Virginie Phulpin trépigne d'impatience de voir le quart de finale de la coupe de France qui doit voir s'affronter l'OL et l'OM ce soir à 21h05. Une rencontre entre deux équipes qui ont savamment orchestré leur rivalité et qui comptent bien ne rien lâcher sur la pelouse.
C’est l’édito sport de Virginie Phulpin. Rennes a battu Belfort hier en quart de finale de la coupe de France de football. La grosse affiche, ce soir, c’est Lyon-Marseille. Pour vous, il y a plus de folklore et de rivalité que d’enjeu dans ce match, et c’est aussi ce qu’on aime.
On peut se raconter toutes les histoires qu’on veut, la coupe de France, ça fait une jolie ligne au palmarès, surtout quand on n’a rien gagné depuis 2012 comme Lyon et Marseille, mais ça n’est pas la quête de la saison pour ces deux clubs. Surtout que c’est aléatoire. Quel que soit le vainqueur ce soir, à un moment, il faudra sans doute affronter le PSG, autant dire que le trophée n’est pas encore vraiment dans la vitrine...
Mais oui, les deux Olympiques face à face, c’est une belle rivalité. Comment ça deux Olympiques ? Il n’y en a qu’un d’après le défenseur marseillais Alvaro Gonzalez. Il est arrivé l’été dernier, il s’est vite mis dans l’ambiance. Moi j’avoue que j’aime bien ce genre de sortie mi-intempestive, mi-calculée. Ça fait plaisir aux supporters, ça donne du relief à la rencontre. Et puis le Marseillais a trouvé à qui parler. En face, avec le président lyonnais Jean-Michel Aulas, il suffit de mettre une petite pièce dans la machine et ça part tout de suite. L’OM ne respecte pas le fair-play financier, et puis nous on ne voulait pas jouer le mercredi mais le jeudi, et puis regardez avec la tempête on est rentré de Paris plus tard que prévu…
Attaques un peu mesquines, gentilles moqueries et "ouin-ouin" traditionnel, tout y passe...Et oui, je trouve que ça donne de la saveur à cette rencontre. Ça n’est pas juste un match, c’est tout un folklore autour, et pour moi c’est ça aussi, le foot. Un rendez-vous dont on parle toute la journée avant, avec une bonne dose de mauvaise foi. Un rendez-vous dont on peut aussi parler après, on fait confiance aux acteurs pour trouver une petite polémique pendant le match, quitte à l’inventer s’il le faut.
Les deux clubs orchestrent savamment leur rivalité
C’est comme ça qu’on entretient la passion, non ? Sinon, si vous regardez froidement les choses, il y a un club au-dessus des autres en France, et c’est le Paris St-Germain. Alors on fait quoi, derrière, à Lyon et à Marseille ? On vivote dans l’ombre ? Non ! On joue sur cette rivalité et on en fait des tonnes sur les oppositions entre les deux Olympiques. Entre l’OM qui préfère qu’on regarde ses résultats actuels plutôt que ses finances et leurs conséquences futures, et l’OL qui brandit ses bénéfices pour qu’on évite de parler de son rendement sur le terrain, il y a de quoi faire en matière d’opposition.
Et quand c’est surjoué avec humour, oui, moi ça me donne envie de les voir face à face ce soir. Je ne sais pas si c’est à force d’exacerber les rivalités, je suis sûre que ça y participe en tout cas, mais ces dernières années, on ne s’ennuie jamais devant un Lyon-Marseille. Personne ne veut lâcher. Ça leur fait au moins un point commun. Et ça donne toute sa saveur à ce quart de finale.