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Cette semaine, Vanessa Zhâ et Olivier Poels nous font découvrir l'île d'Oléron. Avec à la clé une recette originale pour consommer des huîtres tièdes.

Ça sent bon l’air des vacances, l’air iodé, les embruns... On file donc dans en Charente-Maritime pour une balade insulaire.

Nous sommes sur l’ile d’Oléron. Elle est chouette cette île en arrière-saison, loin des hordes de touristes de l’été. En ce moment, on redécouvre l’âme de l’île : authentique, sauvage. Et cet ADN ce sont les sauniers et les pêcheurs qui l’ont façonné. Des métiers qui perdurent, qui donnent toujours du caractère à cette île. Et pour palper cette âme il faut aller à Fort Royer, sur la côte est de l’île. C’est un village ostréicole d’une quarantaine de cabanes colorées, toutes restaurées. Pour s’imprégner du site, il faut remonter le temps 120 ans en arrière. Et on le fait avec Evelyne Morgat, de l’association du site ostréicole de Fort Royer.

"Imaginez une vasière que la mer était en train de terminer. Un véritable cadeau dédié aux hommes qui ensuite ont souhaité s'installer pour y faire naître l'ostréiculture. Le paysage est un cordon de sable colonisé par des plantes, une vasière et des îlots de végétation et à l'arrière un petit village ostréicole qui a été modelé à la sueur du front : des chenaux, des bassins qui sont des dédiés à l'affinage aujourd'hui et une quarantaine de cabanes. Nous en avons eu par le passé 48", décrit-elle.

Comme on ne pouvait pas acheter le terrain, qui appartenait à l’Etat, chaque famille construisait sa cabane avec les moyens du bord, donc de bric et de broc. Et puis ils peignaient une fenêtre ou une porte avec le fonds des pots de peinture, qu’ils avaient utilisée pour peindre leur lasses, ces barques en bois pointues. Voila pourquoi elles étaient colorées et qu’on les a restaurées dans le même état.

Et donc Fort Royer est toujours activité… Ils organisent des visites, des sorties ?

Oui, pour découvrir le savoir-faire ostréicole, ancestral de ces paysans de la mer et du marais, un bon mélange qui en fait un palace cinq étoiles pour affiner leurs huîtres. Coté nature, il y a un circuit botanique auteur des plantes et des saveurs, comme la salicorne mais aussi la criste marine - qui a un petit goût citron/carotte - bourrée de vitamine C. Et puis faites-vous plaisir avec les enfants : il y a des jeux de pistes gourmands autour des saveurs et évidemment des dégustations d’huîtres. D’ailleurs, si vous voulez être calés de A à Z sur les huîtres, allez faire un tour à La cité de l’Huître, où vous allez enfin apprendre à ouvrir une huitre, entre autres.

Justement, quelles autres activités y a-t-il sur l'île ?

La Maison de la nature vous emmène sur l’estran rocheux à marée basse, pour apprendre à pêcher mais écologiquement, tout est remis à l’eau. On vous prête des épuisettes et des seaux. Vous pouvez faire du paddle sur les marais, monter au phare de Chassiron et puis découvrir des ateliers d’artistes dans d’anciennes cabanes ostréicoles sur le port du château d’Oléron. Un conseil : ne ratez pas la Case à Ukes. Sylvain est un luthier spécialisé dans les ukulélés.

Une bonne adresse ?

L'hôtel Vert bois. Il est situé à Dolus-d’Oléron, à mi-chemin entre le port de pêche de la Cotinière et le port ostréicole de Saint-Trojan-les-Bains. Il est à 900 mètres de la plage. Il y a tout pour les familles.