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Alors que la nouvelle collection automne/hiver déboule, petit tour par Saint-Etienne pour découvrir les origines du ruban, entre deux balades design.

W.B. : Vanessa, nous sommes en pleine semaine de la mode à Paris, on présente les collections automne/hiver 2017 et pour l'occasion nous partons ce matin dans une ville d'art et d'histoire, une ville de création : Saint-Etienne.

Wendy, je vous propose une escapade créative et frivole. Saint-Etienne accueille jusqu'au 2 janvier prochain une exposition sur le ruban - "Le ruban c'est la mode" - au musée d'art et d'industrie. Saint-Etienne a été une des premières villes en France à développer, dès le 16ème siècle, la fabrication de rubans qui venaient tout droit d'Italie. Une industrie qui a participé, entre autres, au développement de la ville à l'époque.

W.B. : Que peut-on voir dans cette exposition ?

Une collection vertigineuse de rubans de soie mais aussi de tableaux tissés. Grâce à la mécanique Jacquard, on pouvait à l'époque fabriquer des images, des menus et même des livres de prière, des marque-pages ou des sachets à parfum. Tout un patrimoine à conserver qui est bien mis en avant. Mais il y a aussi des pièces uniques, des prototypes de modes de haute-couture : des chapeaux d'Elsa Schiaparelli ou de Nina Ricci, des chaussures de Roger Vivier ou encore des robes, des vestes, de Margiela, de Sorbier. Et puis il y a les costumes folkloriques : arlésienne, alsacienne, savoisienne... Leurs rubans fleuris et colorés ont été fabriqués à Saint-Etienne.

W.B. : Il n'y a pas que le passé qui fait de Saint-Etienne une villa d'art créative.

Non, elle est innovante, tournée vers l'avenir. Elle possède d'ailleurs le label "Ville créative Unesco Design". Saint-Etienne accueille quand même une des plus grandes écoles d'art et de design de France, la Cité du Design - il faut absolument en pousser la porte, c'est incontournable. L'office du tourisme propose en parallèle de l'exposition une balade aux origines du design stéphanois. C'est gratuit, il suffit de télécharger un plan. Vous passez alors des anciens quartiers industriels en pleine mutation aux œuvres d'art contemporaines disposées dans la ville : une lame de métal qui découpe la place Chavanelle, un arbre multicolore sur le parvis de la gare de Chateaucreux et même des mâts de verre sur la place de l'hôtel de ville.

W.B. : Mais Saint-Etienne a su rester verte aussi.

700 hectares de parcs et de jardins intra-muros, 17 circuits de balade vertes à explorer. La ville est abonnée aux 7 puisque c'est aussi la "ville aux 7 collines". Mon coup de cœur va au jardin du musée de l'art et de l'industrie avec ses deux ambiances différentes dont une balade forestières inattendue.