Les policiers remplacés par des robots en Angleterre

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La police de Durham va s’équiper d’une intelligence artificielle capable, selon ses concepteurs, de dire si un suspect doit être placé en détention ou non.

Il est l’heure d’avancer nos montres pour notre voyage dans le futur, avec vous Nicolas Carreau et votre chronique innovation. Ce matin, vous remplacez les policiers par des robots. Ou presque

Oui. En Angleterre, la police de Durham va s’équiper d’une intelligence artificielle capable, selon ses concepteurs, de dire si un suspect doit être placé en détention ou non. Ça s’appelle HART pour Harm Assessment Risk Tool. Outil d’évaluation des risques en gros.

Comment ça marche ?

C’est un logiciel mis au point par Cambridge, en collaboration avec la police de Durham justement. La machine a été nourrie d’informations, de cas concrets. Et maintenant, si on lui donne le profil d’un individu, elle est censé savoir si il ou elle va bien se tenir en liberté ou récidiver immédiatement.

Qu’est-ce que ça veut dire le profil d’un individu ?

Pour cette technologie en tout cas, ça veut dire son adresse, son quartier en fait, le crime ou le délit commis, évidemment, son casier judiciaire et son âge.

Mais comment sait-on que ça fonctionne vraiment ?

Les chercheurs l’étudient depuis 2013, ils ont testé leur machine sur plusieurs personnes appréhendées par la police. Et ils ont observé. Résultats, selon donc ces chercheurs, hein : Quand le logiciel avait prédit qu’il n’y aurait pas de problème, il avait raison 98% du temps. Et pour un risque élevé, c’est-à-dire quand la machine déconseillait de leur remettre en liberté, elle avait raison dans 88% des cas.

Mais ça veut dire que c’est un ordinateur qui décide maintenant, à Durham

Alors, non. C’est juste un outil pour les policiers. Ils sont libres d’en tenir compte ou non. Enfin, pour l’instant.

Bon. Bientôt, ce seront les robots qui feront la circulation aussi ! Merci Nicolas