Nicolas Carreau nous parle de la reconnaissance faciale en Chine qui permet de retrouver les citoyens qui traversent au feu rouge.
Il est l’heure d’avancer nos montres pour notre voyage hebdomadaire dans le futur avec vous Nicolas Carreau et votre chronique innovation… Ce matin, elle est plutôt effrayante votre technologie…
Vous allez voir, c’est charmant. Ça se passe en Chine, à Jinan, la capitale de la province de Shandong. C’est le Huffington Post qui rapporte cette information. Là-bas, vous n’avez pas intérêt à traverser une rue si le feu est rouge. Si vous le faites, votre photo s’affichera en grand sur un panneau installé au carrefour.
C’est un système qui prend en photo les contrevenants..
Si ça n’était que ça encore… Mais non. C’est une intelligence artificielle. Elle vous prend donc en photo et affiche votre portrait, mais elle peut comparer votre visage à une banque de données et savoir qui vous êtes ! Donc il y a votre photo, mais aussi une petite vidéo de 15 secondes qui montre à quel point vous avez été un vilain garçon et votre adresse et votre numéro de carte d’identité !
Mais à quoi ça sert ?
Très clairement, à vous humilier publiquement pour que vous reteniez bien la leçon ! Mais elle permet aussi de vous verbaliser plus rapidement. Au choix : 3 dollars d’amende, 30 minutes de cours sur le code de la route ou 20 minutes de votre temps pour aider un policier à gérer la circulation. C’est donc à la fois hyper futuriste, une caméra capable de vous reconnaitre et hyper moyenâgeux. Ça fait penser évidemment à 1984 de George Orwell… où tout le monde est surveillé en permanence. Les caméras de surveillance à reconnaissance faciale se multiplient. Il s’agit de les utiliser tout en respectant les libertés publiques, mais c’est parfois trop tentant pour les autorités. Un artiste, Leo Selvaggio, avait eu l’idée il y a quelques temps de vendre un masque en résine hyper réaliste représentant son propre visage pour que tout le monde puisse se balader dans la rue avec et que les caméras ne voient plus qu’un seul et unique visage…
Pas sûr que cette idée règle le problème, mais ça valait le coup d’essayer. Merci Nicolas.