Anicet Mbida nous présente chaque matin les plus belles inventions françaises.
Ce vendredi, revenons sur l’histoire d’un cirier devenu le roi de la bougie parfumée.
Une histoire de famille, celle des Devineau, maîtres ciriers depuis 1803, plus de 200 ans.
Il faut savoir qu’à l’époque, les ciriers ne faisaient que des cierges d’église en cire d’abeille.
Les bougies pour s’éclairer, elles, étaient faites par les savonniers puisqu’elles utilisaient du suif, la même matière première que le savon.
On n’y avait pas de paraffine ?
Non, c’est un dérivé du pétrole. Donc elle est arrivée beaucoup plus tard, dans les années 60.
C’est justement avec l’arrivée de la paraffine que les arrière-petits-fils Devineau sont passés à la bougie d’éclairage et qu’ils ont eu l’idée de les colorer, de les parfumer et de les vendre en grande surface.
Ils lancent donc une petite bougie parfumée en forme de mandarine chez Monoprix. Succès immédiat. C’est à partir de là que l’on a commencé à acheter des bougies pour la déco et pour parfumer son intérieur.
Des bougies fabriquées à Carquefou, juste à côté de Nantes.
Ils font toujours des cierges ?
Oui, mais l’activité est devenue mineure.
Comme ils étaient pionniers des bougies parfumées. Ils ont commencé à en fabriquer pour les autres. Les bougies Fébrèze, Habitat, par exemple, c’est du Devineau. Mais aussi celles de Guerlain, Cartier, Chanel, etc.
Aujourd’hui, le petit cirier est devenu incontournable sur la bougie en France.
C’était Devineau, à qui l’on doit la plupart des bougies parfumées des grandes marques, du Made in Pays-de-Loire.