Alors que le président chilien Pinera a limogé le tiers de son gouvernement mais les affrontements ont continué cette nuit dans le centre de Santiago et dans plusieurs villes du pays.
Le président chilien Pinera a limogé le tiers de son gouvernement mais les affrontements ont continué cette nuit dans le centre de Santiago et dans plusieurs villes du pays.
Sebastian Pinera raconte qu’il s’est marié alors qu’il était déjà en voyage de noces. Qu’il a fait fortune avant de faire de la politique. Ce gaucher fait tout à l’envers et face à la crise, il continue.
Il a d’abord décrété l’état d’urgence, tel le général Tapioca. Puis, des mesures sociales dignes d’un populiste. Après, il a demandé pardon. Trop tard. Il y avait davantage de manifestants vendredi pour conspuer Pinera qu’il n’y en avait il y a trente ans pour chasser Pinochet. Message reçu !
Dimanche, il renvoie l’armée dans ses casernes. Ce lundi, il passe par-dessus bord les ministres les plus contestés. Il aurait dû commencer par là.
Sebastian Pinera a trois problèmes.
Face aux militaires, les Chiliens ont eu l’illusion de revivre le cauchemar et de résister à la dictature. Deuxième erreur, sa fortune de 2,5 milliards de dollars dans un pays où la classe moyenne enrage de ne pas boucler ses fins de mois. Enfin, les cinq manifestants tués par les forces de l’ordre sont des martyrs qui réclament vengeance.
L’hymne des manifestants, c’est "Le droit de vivre en paix", la rengaine d’un chanteur communiste assassiné sous la dictature. Les Chiliens veulent la paix mais d’abord et surtout, la justice.