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Le 18 mars 2015, plusieurs terroristes faisaient irruption dans le musée du Bardo à Tunis et assassinaient 22 personnes, dont 21 touristes et 45 blessés. Les deux hommes ont été tués mais l'attentat a été revendiqué par le groupe Etat islamique. Le pays vient alors de vivre sa pire attaque terroriste depuis plus de 10 ans. Matthieu Bock est envoyé sur place.
Il raconte :
"Depuis l'attaque d'une synagogue à Djerba en 2002 et qui avait fait 21 victimes, le pays retrouvait peu à peu ses touristes. Ces derniers évitaient le pays après les Révolutions Arabes, initiées par la Tunisie d'ailleurs. Et c'est justement dans un musée, au Bardo, que l'attaque est perpétrée. Un site très touristique, évidemment pas choisi au hasard. L'idée est de faire fuir les touristes.
C'est le groupe Etat islamique qui revendique l'attentat, comme s'il voulait rapprocher encore davantage des occidentaux le conflit qui sévit en Syrie et en Irak. Mais la Tunisie ne veut surtout pas se laisser entrainer dans le chaos et réagit. La Tunisie a tenté de mobiliser le monde entier, comme la France l'avait fait après les attentats de Charlie Hebdo avec cette marche des dirigeants dans les rues de Paris. Un slogan est même né "Le monde est Bardo" en référence à "Je suis Charlie".
François Hollande était présent à cette marche, 10 jours après les attentats. Ainsi que Matteo Renzi, Mahmoud Abbas ou Abdelmalek Sella, le Premier ministre algérien. Mais le retentissement sera bien moindre. Mais c'est surtout une mobilisation populaire qui envahit les rues de Tunis juste après le drame."
Une mobilisation que Matthieu Bock a racontée, le 19 mars dernier, soit le lendemain de l'attentat, dans le journal de 19 heures.
"Depuis, la situation a empiré. Le 26 juin dernier, un nouvel attentat frappait la Tunisie. Encore une fois à travers un site touristique. Un terroriste a tué près d'une quarantaine de personnes, principalement des Occidentaux venus passer leurs vacances sur la plage de Sousse.
Les derniers touristes qui étaient venus passer leurs vacances en Tunisie, afin de soutenir le pays, ont donc fui et sont rentrés chez eux. Une nouvelle catastrophe car le secteur fait vivre près de 4 millions de personnes et représente plus de 7% du PIB."