Les femmes enceintes doivent penser à leur bien-être, et aussi à celui de leur bébé. Cela passe notamment par une bonne alimentation, avec des aliments à privilégier et d'autres, au contraire, à éviter, pour assurer un bon développement du bébé. Dans l'émission Bienfait pour vous, la diététicienne-nutritionniste Magali Walkowicz, auteure du livre Le guide alimentaire de la future maman, aux éditions Thierry Souccar, explique quels sont les bons aliments à choisir en fonction de l'avancée de la grossesse.
Adopter un régime "low-carb"
Pour les femmes en surpoids qui tombent enceintes, Magali Walkowicz conseille d'adopter un régime "low-carb", pour éviter une prise de poids supplémentaire qui peut avoir des répercussions négatives sur le développement de l'enfant. Il s'agit d'un régime pauvre en glucide et en sucre. Il faut donc éviter "les féculents, les légumineuses, tout ce qui est produit à base de céréales, les pâtes", énumère l'experte sur Europe 1. Selon l'excès de poids, elle conseille également de limiter plus ou moins drastiquement la consommation de fruits, ou de choisir ceux qui sont les moins sucrés.
Des aliments sans trop de saveurs pour éviter les nausées
Au troisième mois de grossesse, les femmes enceintes peuvent être prises de nausées ou de vomissements. Pour les éviter, Magali Walkowicz avance une alimentation "avec peu d'odeurs et des saveurs assez neutres". "Boire de l'eau gazeuse va limiter aussi les nausées. Le fait de boire de l'eau avec quelques gouttes de jus de citron, des infusions de gingembre. Ce n'est pas magique, mais ça peut soulager", explique-t-elle. La diététicienne met aussi en avant une alimentation fractionnée, en petites portions.
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Choisir des aliments riches en iode au milieu de la grossesse
Vers la moitié de la grossesse, Magali Walkowicz propose aux femmes enceintes de privilégier les aliments riches en iode. Cela concerne les produits de la mer, mais aussi les produits laitiers, les œufs, la volaille, etc. La diététicienne-nutritionniste alerte toutefois qu'il faut bien cuire les produits de la mer pour éviter tout danger. "L'iode aide à faire fonctionner la thyroïde, qui est essentielle pour la santé mentale du bébé. Au second trimestre, il y a toute la matière grise qui se développe, donc on doit vraiment orienter l'alimentation vers les besoins du cerveau.
"Bien boire" pour éviter les crampes
Au sixième mois, certaines femmes enceintes peuvent être touchées par des crampes. "Il faut bien boire sur la journée, c'est très important", affirme la diététicienne pour les éviter. En plus d'une activité physique, elle préconise également de manger des aliments riches en magnésium, comme le chocolat noir. "Après, il y a tout ce qui est oléagineux comme les amandes, les noisettes, la famille des noix", ajoute Magali Walkowicz.
Plus de protéines, et un bouillon d'os par semaine
Dans la dernière ligne droite de la grossesse, il faut manger encore plus de protéines selon la diététicienne. "Le bébé prend beaucoup de poids. Ses tissus se construisent à ce moment-là. Les protéines sont la matière de construction des tissus", explique-t-elle. Les femmes enceintes peuvent privilégier des protéines animales ou végétales, suivant leurs habitudes de consommation. En revanche, Magali Walkowicz souligne qu'il ne faut pas associer un régime low-carb à un besoin en protéines élevé.
Enfin, la diététicienne évoque la dégustation d'un bouillon d'os par semaine, à faire plutôt soi-même. "Cela apporte du collagène, de la glutamine, de la glycine qui vont favoriser la digestion". Le collagène et la vitamine B3 sont également intéressants "pour la peau de la maman et celle du bébé à venir. C'est très riche nutritionnellement", ajoute la diététicienne.
Éviter la caféine et la théine
La diététicienne déconseille en revanche de consommer des excitants, comme le café ou le thé. "Plusieurs études ont montré qu'en prenant ce type d'excitant, ça passe la barrière placentaire et ça peut avoir un impact à différents niveaux pour le bébé", souligne Magali Walkowicz. "Au départ, le bébé peut avoir un petit poids à la naissance, mais ensuite être plus sensible à l'obésité. Une étude de l'Inserm a montré qu'il peut y avoir un problème au niveau du développement du cerveau. Donc ce n'est pas rien, même si c'est relatif aussi à la quantité", assure-t-elle.