On ne va pas se le cacher. Le froid ne nous aide pas à sortir nos baskets et accessoires de fitness. Et pourtant, maintenir une activité sportive en hiver procure des bienfaits et avantages, à condition de respecter certaines pratiques. A commencer par l'échauffement. "Lorsqu'il fait froid, les vaisseaux sanguins se rétractent. Le diamètre des veines et des artères vont se réduire pour préserver la température. Le corps essaye de garder une température acceptable", analyse le coach sportif Jean-Marc Delorme sur Europe 1. Les muscles sont donc moins irrigués et l'échauffement, beaucoup plus long.
L'hiver, une bonne période pour les sports d'endurance
Autre avantage : perdre plus de calories. Mythe ou réalité ? "En fait, il faut vraiment qu'on arrive sur des températures un peu extrêmes" pour que ce phénomène se produise, nuance le coach. Pas de quoi motiver les troupes... Mais bonne nouvelle, si le froid ne favorise pas l'apparition d'une silhouette fine, il booste tout de même l'endurance. "Sous les 10 degrés, les battements cardiaques ont tendance à baisser de cinq battements par minute. Donc, le froid, c'est plutôt pas mal pour tout ce qui est sport d'endurance : des footings, du vélo en extérieur, etc, en plus d'atténuer les inflammations et les "petites douleurs".
Un échauffement qui doit durer plus longtemps
Attention, cependant, à ne pas faire de faux mouvements. Car si la cryothérapie est réputée pour être un remède temporaire contre les bobos des sportifs, faire du sport en hiver présente tout de même des risques. "Les muscles sont moins irrigués en sang, donc ils sont beaucoup plus fragiles. D'où l'échauffement qui doit durer plus longtemps. On va éviter tout ce qui est exercices à grande amplitude articulaire parce que, évidemment, la souplesse en est aussi affectée." Pas de yoga dehors, donc. Privilégiez les salles chauffées.
Les articulations sont à surveiller, de même pour les poumons qui, eux aussi, en prennent un coup. "Sur les grosses chaleurs et les grands froids, on fait quand même attention", avertit Jean-Marc Delorme. "Si on va courir, on ne prend pas les heures de grande circulation. On essaye de privilégier des moments où il y a moins de gaz d'échappement."
La règle des trois couches pour bien s'habiller
Pour limiter au maximum les risques sur votre santé et les chocs thermiques, il faut bien s'armer. Avec, d'abord, une tenue adaptée. "C'est toujours la règle des trois couches", signale le coach. La première, c'est le tee-shirt. Optez pour du synthétique, pour "imbiber la sueur". Pour les deux autres couches : "Un polaire technique et puis une veste imperméable" qui va permettre de protéger du vent. Pensez aussi aux extrémités. Parmi les indispensables : le bonnet, les gants, un tour de cou, des grosses chaussettes (et non des doubles) et un legging, pour préserver les muscles. "Pas de shorts, s'il vous plaît." Il faut aussi bien penser à s'hydrater.