Samedi matin, l’auteure de "D’après une histoire vraie", a réagi dans l’émission de David Abiker, "C’est arrivé cette semaine", après avoir reçu le Prix Renaudot et le Goncourt des lycéens 2015.
Un roman, deux prix. Delphine de Vigan, dont l’ouvrage D’après une histoire vraie a remporté le Prix Renaudot, puis le Goncourt des lycéens, mardi denier, est revenu sur cet événement auprès de David Abiker, dans l’émission C’est arrivé cette semaine, samedi. La lauréate a tenté d'avancer des raisons pour lesquelles ce thriller psychologique, qui raconte une amitié dangereuse entre une femme et un écrivain, a pu séduire le jeune public.
Un roman sur l’amitié qui parle aux adolescents... "Je crois qu’ils ont été séduits par les différents niveaux de lecture qui coexistent dans le roman. Et puis, c'est une réflexion sur la littérature, sur la lecture et sur l’amitié également. Ce sont des thèmes qui les touchent, même si l’on ne peut jamais prévoir ce qui va plaire ou pas aux jeunes", a analysé l'auteure par téléphone, depuis une librairie où elle s'apprêtait à rencontrer ses lecteurs.
... "C'est l'âge des coups de foudre amicaux"."C’est l’âge des amitiés, des rencontres, des coups de foudre amicaux", a-t-elle poursuivi. Dans le thème de la relation de l'emprise, qui occupe tout le roman, "il y a aussi cette idée que quelqu’un peut prendre l'ascendant moral sur vous... C'est aussi, probablement, une question ou une crainte que l’on a souvent à cet âge là".
"Il y a une forme de nécessité dans l’écriture". Si c'est la première fois que Delphine de Vigan est primée par un jury si jeune, elle a déjà réussi à séduire un jeune lectorat. "J’ai la chance que les jeunes gens me disent ‘vous m’avez donné envie de lire, j'ai compris le plaisir de la lecture grâce à votre livre", a-t-elle confié, faisant référence à son ouvrage No et moi.
Toutefois, bien que Delphine de Vigan "aime beaucoup rencontrer les lecteurs", elle estime que "le rôle de l’écrivain n’est pas du tout de contenter le lecteur ou de répondre à sa demande". "Je pense précisément que c’est lorsqu’on évite de le faire que l’on a une chance de le toucher. Il y a une forme de nécessité dans l’écriture qui ne doit pas tenir compte du lecteur. En tout cas au moment de l’écriture, au niveau du geste. Sinon, cela n’a pas de sens", a affirmé l’auteur.
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