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SAISON 2016 - 2017

Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les évènements qui ont marqué la date du jour.

Nous retrouvons Franck Ferrand, pour notre rendez-vous "Un jour dans l’histoire". Bonjour, Franck.

Bonjour, Samuel, bonjour à tous.

Nous sommes aujourd’hui le 29 juin ; est-ce que cela vous dit quelque-chose ?

Cela me rappelle le 29 juin 1793, jour de ce que l’on appellera la  "bataille de Nantes" : un des moments-clés de la guerre de Vendée. Il s’agit d’une défaite des Vendéens, commandés par Cathelineau, face aux troupes de la République – défaite qui fera dire au terrible Turreau, chef républicain : "Le siège de Nantes est peut-être l’événement le plus important de notre Révolution."

Qui a engagé le combat, Franck ?

En fait, le 20 juin, le commandement de l’Armée catholique et royale a envoyé aux Républicains, retranchés dans Nantes, un ultimatum. N’ayant pas obtenu satisfaction, il va fixer l’assaut sur la "cité des ducs de Bretagne" aux premières heures de la journée du 29 juin. Seulement, l’armée de Cathelineau estretardée par un combat, à trente kilomètres de Nantes ; et lorsque, comme prévu d’abord, Charette fait donner le canon contre le sud de la ville, les troupes prévues pour l’assaut ne sont pas encore en place. Tout va mal, dès lors, pour les Vendéens, qui à la mi-journée vont cesser leur assaut contre les Républicains.

Les troupes vendéennes ont fait demi-tour ?

Pas encore ! Les "insurgés", comme on les appelle, vont tenter une percée meurtrière sous la conduite de Cathelineau, lui-même blessé sur la place Viarme. Mais les Républicains tiennent bon, et l’armée catholique et royale va devoir opter pour la retraite. Pour environ 300 soldats tués dans les rangs des armées de la République, on relèvera au moins 1500 morts côté vendéen – des victimes dont les corps vont commencer à se décomposer sur place.

Cathelineau n’est-il pas mort de sa blessure ?

Pas tout de suite. Il mourra le 14 juillet seulement, ça ne s’invente pas ! Plus tard, la Convention nommera un certain. Carrier à la tête de la ville – Carrier, l’homme des sinistres noyades organisées – mais ça, c’est une autre histoire !

Franck, on vous retrouve, tout à l’heure à 14 heures, pour 90 minutes  "au cœur de l’histoire" !