L'Union européenne va donner son accord à la fusion Peugeot Chrysler Fiat qui doit avoir lieu avant la fin du premier trimestre prochain, le nouveau numéro quatre mondial de l’automobile est donc en passe d'être créer. Daniel Fortin fait le point sur une question d'actualité économique.
C’est presque officiel, Bruxelles devrait entériner la fusion entre PSA et Fiat-Chrysler, le nouveau numéro quatre mondial de l’automobile est presque né
Ça n’est qu’une question de jours mais les informations qui émanent de la Commission européenne ne laissent plus la place au doute ce sera donc un feu vert franc et massif. Ce qui bloquait encore, c’était un abus éventuel de position dominante sur le marché des véhicules utilitaires. Il faut savoir qu’ensemble les deux groupes détiennent 34 % du marché des camionnettes et fourgonnettes en Europe. Apparemment, les quelques concessions qu’ils ont acceptées pour maintenir la concurrence ont suffi. Tout est donc prêt pour le mariage à 5O/50 qui doit avoir lieu avant la fin du premier trimestre prochain.
C’est plutôt un heureux événement dans cette période troublée.
À l’heure où la pandémie menace de bloquer une fois encore toute l’activité économique, il peut paraître surréaliste de voir que le big business continue à avancer. On parle là de la constitution du 4° groupe automobile du monde, ça n’est pas rien. Il comptera 16 marques au total, Fiat, Peugeot, Chrysler,bien sûr mais aussi Citroën, Opel, Jeep, Alfa Romeo, Maserati. Ça fait du monde et surtout ça montre que, du basique au luxe, il sera présent sur toute la gamme automobile. Derniers chiffres, à lui seul, le nouveau groupe qui sera rebaptisé Stellantis, vendra 8,7 millions de véhicules dans le monde pour un chiffre d’affaires de 184 milliards d’euros.
C’est en tout cas le mariage qu’il ne fallait pas louper pour rester dans la course automobile.
Tout aurait pu capoter à cause de l’épidémie, ça ne sera pas le cas et c’est tant mieux car personne n’est capable de dire dans quel état le secteur automobile comme d’autres sortira de cette crise mondiale. On savait déjà que les regroupements étaient nécessaires pour faire face aux gigantesques investissements qu’il va falloir consacrer au développement des véhicules propres dans les années à venir. On peut dire que PSA a augmenté au bon moment sa taille critique. Pour la France, avoir un constructeur national à ce niveau de compétition, c’est une très bonne nouvelle.