Alors que la seconde vague de contaminations au Covid-19 s'abat sur l'Europe, on espère l'arrivée rapide de vaccins. La production a commencé pour certains laboratoires mais la distribution sera tout d'abord limitée à certaines personnes. Daniel Fortin fait le point sur une question d'actualité économique.
Alors que les menaces de reconfinement se précisent dans plusieurs pays, notamment en France un nouvel espoir se lève du côté des vaccins contre la Covid-19 ou, manifestement, les choses s’accélèrent.
Plusieurs signes montrent que l’on est entré dans des semaines décisives. Le laboratoire américain Pfizer a commencé la production de centaines de milliers de doses de vaccins en Belgique. Un autre laboratoire américain, Moderna, annonce qu’entre 20 et 40 millions de doses seront prêtes à être inoculées d’ici à la fin de l’année. Ces deux labos ont déjà mené de tests conclusifs sur au moins 30.000 patients. Ils leur ont permis de vérifier qu’il n’y avait pas à ce stade de contre-indication à la distribution de ces produits et ils n’attendent plus que le feu vert des autorités sanitaires pour les mettre sur le marché.
Mais à quel moment commenceront vraiment les campagnes de vaccination ?
Pour l’instant, c’est variable selon les pays. En Chine par exemple, on a pris de l’avance. Même si les tests cliniques ne sont pas terminés, des centaines de milliers de chinois ont déjà été vaccinés, essentiellement des soignants ou des populations exposées. En Allemagne, on promet des premières vaccinations au cours du premier trimestre de l’an prochain. Les autorités cherchent déjà à localiser des entrepôts ou l’on pourra stocker des doses qui doivent être maintenues entre -60 et -100 degrés. Le calendrier devrait être à peu près le même aux États-Unis, même chose en France. Mais il faut quand même préciser une chose, c’est que si on approche du but, les premières vaccinations resteront ciblées. Il ne faut pas espérer la moindre généralisation avant au moins l’été prochain.
Mais tous ces vaccins seront-ils vraiment efficaces ?
Alors là aussi prudence ! Pour l’instant plusieurs scénarios sont à l’étude mais il est d’ores et déjà certain que les premiers vaccins disponibles n’assureront pas une protection à 100%. Il faudra donc attendre les produits suivants pour espérer vraiment vaincre l’épidémie. Et puis, il y a une autre condition qui n’est pas négligeable, c’est celle de savoir dans quelle mesure les populations accepteront de se faire vacciner. Un récent sondage de Gallup aux État-Unis a montré que seulement 50 % de la population américaine y était prête. Beaucoup d’inconnues donc et la leçon de tout cela c’est que l’espoir existe, certes, mais en attendant il ne faut surtout pas relâcher les mesures de distanciation sociale qui restent à ce jour le meilleur rempart et de loin contre la maladie.
Daniel Fortin remplace Nicolas Barré ce lundi 26 octobre 2020.