Le fisc, de plus en plus performant, a récupéré plus de 11 milliards d'euros l'an dernier grâce aux contrôles fiscaux. Une année record.
Frauder le fisc devient de plus en plus périlleux. Les sommes récupérées à l’issue des contrôles n’ont jamais été aussi élevées. Plus de 11 milliards d’euros ont été récupérés grâce aux contrôles fiscaux l’an dernier. Une année record. Pour vous donner une idée, 11 milliards d’euros, c’est le montant des crédits affectés au développement durable dans le budget de l’Etat de l’an dernier. Ou encore un peu moins de 10% des recettes de l’impôt sur le revenu.
Au moment où les dépenses publiques s’envolent du fait de la crise, ces recettes sont bienvenues. Elles montrent aussi que le fisc est de plus en plus efficace dans ses contrôles. Et puis il y a un autre phénomène qui joue, c’est la nouvelle loi sur le droit à l’erreur : de plus en plus de contribuables acceptent de rectifier leur impôt parce qu’ils ont commis une erreur.
Cette année est très atypique : à la mi-mars, le fisc a totalement arrêté ses contrôles. C’est absolument inédit. Donc ils vont reprendre durant l’été mais Gérald Darmanin, le ministre des Comptes publics, nous a confié qu’il avait donné pour consigne de ne pas contrôler les secteurs les plus en difficulté, sauf fraude très évidente.
Au-delà de ça, il faut savoir que les contrôles deviennent de plus en plus sophistiqués. Le fisc utilise la technique du "data mining", l’analyse massive de données, grâce notamment aux échanges internationaux de fichiers bancaires. Ce qui fait qu’il sait mieux où regarder pour avoir le plus de chances de coincer les fraudeurs. Et devinez quoi, les résultats sont là : l’argent rentre !