Chaque matin, Nicolas Barré fait le point sur une question d'actualité économique.
La mondialisation est bonne pour le pouvoir d’achat : c’est la Banque de France qui l’affirme, chiffres à l’appui.
Chaque ménage français économise. 1.000 euros par an grâce aux produits importés de pays à bas salaires, grâce au "made in China" ou "made in Vietnam". La qualité laisse parfois à désirer mais ces produits sont en moyenne 40% moins chers que ceux fabriqués dans des pays développés. Or en vingt ans, leur part dans la consommation a triplé. D’où ces économies sur les achats de vêtements, de meubles etc. Ces 1.000 euros par foyer représentent au fond le gain de pouvoir d’achat que procure la mondialisation en donnant accès à des produits moins chers. Une mondialisation que les Français adorent critiquer mais qu’ils plébiscitent quand ils font leurs courses.
Alors qu’elle peut aussi coûter des emplois
Oui, le bilan n’est pas tout blanc ou tout noir. Côté négatif, la Banque de France a aussi calculé que l’entrée de la Chine dans l’Organisation mondiale du commerce, l’OMC, au début des années 2000 a détruit à elle seule en quelques années 270.000 emplois en France, car tout d’un coup les produits "made in China" ont pu arriver en masse en Europe. On retrouve le même dilemme à l’intérieur de nos frontières avec l’agriculture, lorsque les consommateurs exigent des prix trop bas qui détruisent des emplois agricoles. L’intérêt du consommateur est parfois contraire à celui de l’économie.