Une semaine après la grande pagaille des départs en vacances perturbés par un mouvement de cheminots sans préavis, la pression ne retombe pas à la SNCF.
Le climat social ne s’arrange pas à la SNCF, avec des débrayages qui se multiplient ici et là et qui exaspèrent les passagers.
Une semaine après la grande pagaille des départs en vacances perturbés par un mouvement de cheminots sans préavis, la pression ne retombe pas. Avec des débrayages dans le centre de maintenance des TGV de la région ouest et des grèves de TER dans le Sud. Autant de mouvements qui pénalisent une fois de plus les usagers. Et qui ressemblent à un cadeau d’adieu à Guillaume Pepy, qui vit sa dernière semaine à la tête de la SNCF. Ou, plus encore peut-être, à un message de bienvenue à son successeur Jean-Pierre Farandou. Car la direction a eu beau lâcher du lest ces derniers jours avec par exemple l’accélération de 200 embauches à des postes de sûreté, la grogne ne faiblit pas.
Les syndicats jouent le rapport de force.
Une nouvelle direction arrive, c’est classique. On prend ses marques. La CGT et SUD-Rail ont choisi le terrain de la sécurité. Ils mènent le combat sur la présence systématique d’un contrôleur dans les TER. Et ils protestent contre le déploiement d’équipements qui permettent à des trains d’être conduits en agent seul. Equipements qui ont fait leurs preuves, dit la direction : de fait, ils existent depuis trente ans en Ile de France ! Mais les syndicats protestataires se disent qu’ils tiennent là un motif populaire de revendication. Revendication un peu prétexte, certes, mais qui arrive sur le terreau qui est fertile à la SNCF. Fin du statut pour les nouveaux entrants le 1er janvier, ouverture à la concurrence, bouleversement des métiers avec le digital et bien sûr réforme des retraites en ligne de mire… Le nouveau patron de la SNCF arrive en terrain glissant.