Renault prévoit de supprimer 15 000 emplois dans le monde, dont 4 600 en France. Le projet, qui doit être rendu public vendredi matin, a été présenté jeudi soir aux organisations syndicales, lors d’un comité central social et économique du groupe.
Renault taille dans le vif : 15.000 emplois vont être supprimés, dont près du tiers en France…
Finie la course aux volumes qui prévalait du temps de Carlos Ghosn. Renault, comme son allié japonais Nissan, réduit la voilure. Sa capacité de production va être ramenée de 4 millions de voitures par an à 3,3 millions. Conséquence : 15.000 emplois en moins soit 8% de son effectif. En France, 4.600 emplois vont être supprimés dont des cadres et des ingénieurs pour moitié. Le plan doit être annoncé ce matin. Il n’y aura pas de départs contraints selon la direction. L’usine de Flins en région parisienne ne sera pas fermée mais ses effectifs passeront de 2600 à 1600 employés et elle n’assemblera plus de modèles, elle se concentrera sur l’ingénierie et les prototypes.
Le message de Renault et de Nissan, c’est en fait qu’ils sont surdimensionnés…
Oui le cas de Nissan est éclairant : il a vendu 5 millions de voitures au cours de l’année écoulée alors que ses usines sont capables d’en produire plus de 7 millions. Comme Renault, il souffre de surcapacités. « Il est temps de reconnaître franchement toutes nos erreurs et de changer de cap », a dit hier le Pdg de Nissan en annonçant une perte nette de 5,7 milliards d’euros qui va peser très lourd -3,5 milliards- dans les comptes de Renault puisque Renault en détient 40%. Bref, c’est tout l’édifice Renault-Nissan-Mitsubishi qui est contraint aujourd’hui de tailler dans le vif. Grâce au plan annoncé ce matin, Renault veut économiser 2 milliards d’euros. Question de survie.