La violence est omniprésente: des menaces de mort adressées à des journalistes, jusqu'à la violence verbale entre les candidats.
La politique Antonin André c’est le niveau de violence dans la campagne présidentielle. Violence verbale avec des attaques ad-nominem entre les candidats et violences physiques qui ont émaillé la campagne.
François Fillon comparé à Vercingétorix déposant les armes, après avoir été comparé à Patrick Balkany, Emmanuel Macron rend les coups, et pratique à son tour le dénigrement de l’adversaire. Mais on a connu pire évidemment dans cette campane : la gifle reçue par Manuel Valls pendant la primaire, les œufs reçus en plein visage par Emmanuel Macron et lancés sur François Fillon. Sans parler des enfarinages devenus des classiques de la campagne.
La violence est omniprésente. Elle est partout : dans les menaces de mort adressées à des journalistes, à des magistrats, à des collaborateurs du président de la République. Violence verbale entre candidat à laquelle tous ont cédé : de Philippe Poutou à l’endroit de François Fillon, de Benoît Hamon à Marine le Pen la drogué aux faits divers. Outrance de François Fillon exhumant un échange privé datant de 2016 avec Emmanuel Macron pour tenter de le décrébiliser. Violence, dénigrement, outrance. Ou comment transformez les indécis en dégoutés qui le jour du vote préfèreront s’abstenir.
Est-ce qu’on déjà connu cette violence dans une campagne présidentielle ou est-ce que c’est inédit.
La conquête du pouvoir engendre nécessairement des dérapages, des attaques, souvenez-vous du "vieilli usé fatigué" de Lionel Jospin en 1995.
Qui à l’époque était considéré comme l’ultime transgression. Les boules puantes, les affaires c’est un classique. Affaire Shueller Maréchal qui atteint Edouard Balladur toujours en 1995, ou les prêts accordés à Nicolas Sarkozy pour son appartement de Neuilly en 2012. Mais cette fin de campagne tourne à la violence généralisée et cela peut avoir des conséquences au-delà de l’élection.
Comment rassembler, apaiser quand les candidats à la présidentielles se livrent à des combats de rue. Sans parler de la remise en cause des institutions, par les uns et les autres, la justice, les partis, les Instituions.
Cette notion de respect que l’on érige en principe cardinal du vivre ensemble les candidats la piétinent Et un pas supplémentaire a été franchi lorsque François Fillon tout en condamnant la violence à l’endroit de journalistes en marge de son meeting donne le sentiment de l’expliquer cette violence : "que chacun s’interroge sur ses propres responsabilités". Ce n’est pas précisément ce qu’on appelle un appel au calme.