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SAISON 2021 - 2022, modifié à

Chaque jour, Anicet Mbida nous fait découvrir une innovation qui pourrait bien changer notre façon de consommer. Ce jeudi, il s'intéresse à la possibilité de réduire la pollution des gros cargos des mers en les tractant grâce à des bateaux à cerf-volant, munis d'une immense aile volante.

On connaissait les bateaux à voile. Ce matin, vous nous parlez de bateaux à cerf-volant. Un projet surprenant pour réduire la pollution des gros cargos des mers : les tracter avec une immense aile volante.

Une voile de kite-surf comme celles que l’on voit de plus en plus sur les plages (des planches de surf tirées, elles aussi, par une aile volante). Sauf que, celle-ci, sera géante pour pouvoir tirer un porte-container de plusieurs centaines de tonnes. Cela lui permettra de couper ses moteurs de temps en temps et d’utiliser uniquement la force du vent afin d’économiser jusqu’à 20% de carburant.

On rappelle que le transport maritime est responsable de 4 à 5 % des émissions de CO2. C’est à dire autant, si ce n’est plus, que le transport routier. En plus, on parle de fioul lourd, un carburant extrêmement polluant qui émet énormément de gaz toxiques.

Qu’est-ce que ça veut dire ? Que l’on pourrait avoir des kite-surfeurs copilotes sur les cargos ?

Ce serait une bonne idée… Sauf que pour tirer un porte-container de 100.000 tonnes, il faut une aile de 1.000 m2 qui fait 100 tonnes de traction. Vous imaginez, cela pourrait un peu tirer sur les bras. Là, un ordinateur va se charger totalement du pilotage : le décollage de l’aile, l’atterrissage et les fameux mouvements en huit pour obtenir la meilleure traction.

Ce sont les Nantais de la startup AirSeas qui ont développé cette technologie. Et c’est le « Ville de Bordeaux », un cargo de 154 mètres qui sera le premier à l’exploiter. Il va prendre la mer dans quelques jours (début janvier), pour transporter des pièces d’avion entre la France et les États-Unis. Le test devrait durer six mois. Et si tout se passe bien, le système sera étendu à d’autres lignes régulières.

Est-ce qu’on pourrait aussi l’utiliser pour autre chose que des cargos ?

Oui, car c’est une voile totalement autonome qui s’installe sur n’importe quel bateau à moteur. On peut donc très bien l’imaginer comme un système de traction complémentaire pour les bateaux de pêche, les ferrys ou des paquebots de croisière.

Ce serait le grand retour de la voile dans le transport maritime. Et une façon originale de réduire la pollution de tous ces vieux moteurs au fioul.