Chaque jour, Anicet Mbida nous fait découvrir une innovation qui pourrait bien changer notre façon de consommer. Ce lundi, il s'intéresse à une nouveauté qui pourraient aider les pêcheurs en difficulté à cause des quotats annoncés, il s'agit de filets sélectifs qui attirent certains poissons et qui font fuir les autres.
Peut-être une lueur d’espoir à l’heure où les pêcheurs subissent de plein fouet la baisse des quotas. On développe actuellement des filets sélectifs qui attirent certains poissons et qui font fuir les autres.
C’est intéressant pour les pêcheurs, car une certaine tolérance est accordée sur les quotas en cas de « capture sélective ». Problème : la pêche au chalutier utilise d’immenses filets qui ramassent tout sans aucune distinction. Les pêcheurs tout de même le temps de renvoyer à la mer tout ce qui a été attrapé par erreur. Sauf que les petits poissons peuvent avoir été écrasés, et les plus gros, mutilés. Les ingénieurs écossais de SNTech ont donc mis au point un filet sélectif. Il attrape uniquement le type de poisson que l’on a choisi et laisse s’échapper tous les autres. Ce qui permet d’éviter la surpêche.
Comment ça marche ? Il y a des trous dans le filet ?
Exactement. Il y a des petits anneaux lumineux tout le long du filet. Ils créent des ouvertures qui vont guider les petits poissons vers la sortie. C’est important, car parfois, ils ne savent même pas qu’ils ont été piégés. Avec ces lumières, ils se rendront vite compte que quelque chose ne va pas. Et les plus petits pourront s’échapper avant que le filet ne remonte.
Enfin, à l’entrée, devant l'ouverture du filet, on installe un autre système de lumières colorées et d’ultrasons qui vont soit attirer, soit faire fuir certaines espèces. Le filet fait donc, à la fois, office d’épouvantail pour les espèces protégées et il offre des sorties de secours pour les petits poissons.
C’est encore de la recherche où le filet est déjà disponible…
Ça y est, il est disponible. Ce n’est d’ailleurs pas le seul. L’Ifremer travaille aussi sur un chalut sélectif qui s’appuie, de son côté, sur des caméras et un filet motorisé qui s’ouvre et se ferme selon les poissons qui se présentent. Mais là, c’est encore de la recherche.
Ces travaux sont très importants, car 25%, en moyenne, de ce qui est pêché est rejeté à la mer. Des poissons souvent déjà morts ou agonisants. Une surpêche qui dégrade la biodiversité et qui oblige à baisser les quotas.