Espace : une navette spatiale européenne en 2023

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SAISON 2020 - 2021

Chaque jour, Anicet Mbida nous fait découvrir une innovation qui pourrait bien changer notre façon de consommer. Ce vendredi, il revient sur la création d'un vaisseau spatial européen pour 2023. Il sera capable de partir dans l'espace et de revenir.

On innove dans l’espace ce matin. Il y a eu beaucoup d’actualité spatiale cette semaine : les Japonais ont rapporté des morceaux d’astéroïdes sur terre. Les Chinois ont fait des prélèvements sur la lune et les Américains de SpaceX ont testé (et fait exploser) leur fusée qui permettrait d’aller sur mars. Que font les Européens ? Ils rattrapent leur retard avec l’annonce d’une navette spatiale.

Autant avec la fusée Ariane 5, l’Europe était en avance. À une époque, elle avait plus de 50% du marché. Autant depuis quelques années, elle est complètement dépassée avec des lanceurs réutilisables beaucoup moins chers, comme ceux de l’américain SpaceX.

30 ans après l’abandon de navette Hermès, l’Europe va à enfin se doter d’un véhicule spatial réutilisable. Une mini navette baptisée Space Rider. Son financement a été validé. La construction va commencer. Et son premier vol est prévu en 2023.

À quoi elle va ressembler ? Aux navettes américaines des années 1990 ?

Pas vraiment. Elle sera deux fois plus petite. Et surtout, elle ne sera pas habitée. Tout sera automatisé. Il faut plutôt l’imaginer comme une sorte de drone spatial.

Cela permettra de faire des allers-retours réguliers en orbite basse. L’orbite basse, c’est celle où on installe des satellites d’observation et de communication. Un enjeu majeur, car cela permet à l’Europe de ne dépendre de personne pour accéder à l’espace.

Ça y est, l’Europe reprend de l’avance ?

Pas vraiment. Ce type de mini-navettes sont testées par les États-Unis depuis 10 ans. Ils ont même un modèle qui a passé plus de deux ans dans l’espace. La chine aussi vient d’en envoyer un sur orbite. Alors que le Space Rider, lui, ne décollera pas avant deux ans, au mieux.

Il y a donc encore du travail. Disons que l’Europe est un petit peu moins en retard.

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