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SAISON 2023 - 2024

Jean Zeid nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation RSE.

Ce matin, on parle bateau et bord de mer.
Je peux vous dire que j’ai attendu longtemps cette chronique pour la placer. Les beaux jours sont là, donc on part à Lacanau, direct. On part à la rencontre de la start-up Kahe qui a un rêve : électriser le secteur du nautisme ou plus précisément démocratiser la propulsion électrique dans le secteur du nautisme à l’aide de son innovation : un moteur électrique multifonction.
C’est quoi un moteur électrique multifonction ?
Le terme multifonction n’est d’ailleurs pas vraiment adapté, on devrait parler de moteur modulable, adaptable. C’est ça l’innovation principale de ce moteur, c’est de pouvoir le loger dans un kayak, un paddle ou hors-bord, mais il est en quelque sorte portable, utilisable pour de la randonnée aquatique par exemple. Équipé d’un masque, d’un tuba, de palmes, on peut admirer les fonds marins vitesse grand V. Il a un petit nom comme toutes les inventions que je vous présente sur Europe 1, il s’agit du Pod 600.
Les questions qui fâchent maintenant : quelle vitesse peut-on atteindre et quelle est son autonomie ?
Ce Pod 600, ce micropropulseur pensé pour tous les usages à 2 à 3 heures d’autonomie en randonnée nautique à une vitesse douce ou moyenne , c’est à dire jusqu’à 6 à 7 km/h. Par contre Jusqu'à 6/8 heures (et plus de 30 km de distance au moteur) pour une utilisation avec un kayak par exemple avec 600 kg en charge max. Vous ne m’avez pas donné son prix, mais je vais vous le donner : à partir de 895 euros, mais ce sera plutôt autour de 1300 après la phase de précommande. Il pèse 4,5 kg, batterie comprise.
Est-ce que tout cela est suffisant pour démocratiser le moteur électrique en milieu nautique ?
Non, et ce n’est pas mon avis, c’est l’avis des fondateurs de Kahe. Pourquoi ? Parce que son coût est encore supérieur au thermique. Alors, ce Pod600 ils l’ont en quelque sorte survitaminés au numérique et à l'informatique. Il est contrôlable grâce à un bracelet connecté qui permet au moteur de repérer la force des courants et du vent. À la clé, l’adaptation automatique de sa puissance. Et enfin, il d’autre avantages : son silence, il est également inodore et non polluant pour les océans. De quoi avoir des arguments pour entrer de plain pied sur un marché de 60 à 80 millions d'utilisateurs dans le monde, celui des hors-bords.  La jeune société vient de boucler une levée de fonds participative de 1,5 million d'euros pour décarboner les mers et nous faire prendre le soleil sur ou sous l’eau.