La première voiture qui ne rejette aucun polluant dans l’atmosphère

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SAISON 2022 - 2023

Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce lundi, il s'intéresse à la première voiture véritablement zéro émission. Le Centre Aérospatial Allemand vient de présenter la Zedu-1, une voiture qui ne rejette plus aucun polluant dans l’atmosphère.

L’innovation du jour, c’est la première voiture véritablement zéro émission. C’est-à-dire, qui ne rejette absolument rien dans l’atmosphère… Et on ne parle pas uniquement de CO2.

Non, car il n’y a pas que les fumées d’échappement qui polluent. Toutes les voitures rejettent de la poussière de frein et des microplastiques issus de l’abrasion des pneus. C’est même pire avec les voitures électriques qui accélèrent plus fort, qui sont plus lourdes et donc qui mangent encore plus de pneu et de frein.

Le Centre Aérospatial Allemand vient de présenter la Zedu-1, une voiture qui ne rejette plus aucun polluant dans l’atmosphère. C’est évidemment une voiture électrique pour supprimer les émissions de CO2. Mais elle a également tout un carénage autour des roues. Avec une sorte d’aspirateur qui récupère et filtre toutes les particules de pneus qui viendraient à s’échapper. Quant aux freins, ils sont plongés dans un bain d’huile régulièrement pompé et filtré. Toutes les poussières sont donc piégées. Du coup, rien ne se retrouve dans l’atmosphère.

C’est une voiture qui sera disponible en série ?

Non, il s’agit simplement d’un prototype, une sorte de laboratoire pour tester des technologies en situation réelle. Mais c’est loin d’être un simple exercice de style. Rien qu’en Allemagne, les poussières de freins et de pneus produiraient plus de 110.000 tonnes de déchets chaque année. Quand elles ne finissent pas dans nos poumons, elles se retrouvent dans les égouts avant de se répandre dans l’environnement. Ces émissions pourraient bientôt être réglementées, peut-être même dès cet automne. Car la Commission Européenne prépare une nouvelle norme antipollution, la norme Euro 7, qui devrait prendre en compte les particules de frein.

C’est plus compliqué pour les pneus ?

Oui parce qu’un pneu s’use en frottant sur la route. C’est directement sur la chaussée qu’il faudrait récupérer les microplastiques… Ou sinon, faire comme sur le prototype : enfermer totalement la roue et aspirer les particules. Mais à la moindre crevaison, il faudrait faire appel à un spécialiste pour tout démonter.

Une chose est sûre, avec la fin des voitures à essence programmée pour 2035, les gaz d’échappement sont amenés à disparaître. On va donc s’intéresser de plus en plus aux particules de freins et de pneu.

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