Le 35ème congrès des spécialistes du sein s’est achevé à Montpellier avec un credo : le sur-mesure va gagner la bataille.
Yolaine : Oui car les cancers sont multiformes et chacun doit recevoir son traitement particulier, en fonction de sa gravité, bien sûr, mais aussi et surtout en fonction du terrain sur lequel les cellules cancéreuses se multiplient et prennent la main. C’est la grande leçon de ces 10 dernières années : chaque patiente est unique, traitée comme telle et le résultat est là : la mortalité a baissé de 20% en 30 ans.
Thomas : Et techniquement on avance comment ?
Yolaine : Nous en avions parlé à l’occasion d’Octobre Rose, le plus important reste le dépistage. En attendant la mammographie en 3D qui arrive bientôt, 87% des mammographies sont désormais numériques ce qui donne des résultats millimétrés et des traitements efficaces dans 95% des cas. Et puis il y a la chirurgie ambulatoire, elle commence à peine en France et ne concerne que 8% des actes chirurgicaux contre 80% aux Etats-Unis. Ses atouts : des opérations beaucoup mieux ciblées qui entraîne des douleurs post-opératoires moins traumatisantes et bien sûr le stress. Enfin, la radiothérapie per-opératoire, technique réservée à certaines petites tumeurs, qui fait intervenir le radiothérapeuthe pendant l’opération. Il cible précisément la cavité d’où vient d’être extraite la tumeur avec une seule et forte dose, qui évitera aux patientes les 20 séances habituelles et leurs effets secondaires.
Thomas : La France est-elle bien placée en termes de soins?
Yolaine : Le Dr Richard Villet, spécialiste des pathologies du sein, explique dans le Parisien, que les Etats-Unis et les pays Scandinaves sont très en pointe. Mais la France ne s’en sort pas si mal, avec de meilleurs résultats que la Grande-Bretagne par exemple… et notre système de santé, faut-il le rappeler, est très efficace !