On a beaucoup parlé de la sortie en liberté conditionnelle de Philippe El Shennawy après 38 ans de détention. D’autres formules sont testées pour désemplir les prisons.
Thomas : On a beaucoup parlé de la sortie en liberté conditionnelle de Philippe El Shennawy après 38 ans de détention. D’autres formules sont testées pour désemplir les prisons.
Yolaine : L’idée est aussi de réinsérer les détenus dans la société. On multiplie en ce moment les expériences : sport, cuisine ou jardinage.
Par exemple au centre de détention de Muret, près de Toulouse, les plus calmes ont droit à un terrain où ils cultivent ce qu’ils veulent. Pas de chanvre bien sûr mais des produits bio, qu’ils peuvent cuisiner ou échanger avec leurs voisins. En Angleterre, les prisonniers de « la Boulangerie des mauvais garçons » du chef Gordon Ramsay fabriquent des gâteaux et le restaurant The Regency Roudhouse emploie des détenus comme serveurs. Autre méthode à succès dont on avait déjà parlé Thomas: les animaux.
Thomas : On demande aux prisonniers de s’occuper d’animaux c’est ça ?
Yolaine : C’est une méthode thérapeutique particulièrement efficace. En Angleterre, les détenus s’occupent d’oiseaux, à Fleury Mérogis ils gèrent des chevaux et en Pologne, dans la prison d’Hajnowka, ils prennent en charge un refuge de chiens abandonnés qu’ils soignent et nourrissent. Les résultats sont étonnants car s’occuper d’un animal abandonné par la société crée des liens affectifs entre détenus, leur redonne confiance en eux et les rend plus sociables, décidément le chien reste le meilleur ami de l’homme !
Thomas : Et certains même poussent la chansonnette !
Yolaine : Vous voulez parler de l’album de la Shtar Academy, dont on parle beaucoup en ce moment. Ces trois détenus de la maison d’arrêt de Luynes dans les Bouches-du-Rhône font du rap. La musique dit-on adoucit les mœurs, si elle pouvait calmer la violence de certains, c’est une bonne voie ! On écoute un extrait ?