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Chaque jour, David Abiker scrute la presse papier et le web et décrypte l'actualité. Mercredi, il évoque le paradoxe de la climatisation qui participe au réchauffement climatique, les restrictions de circulation dans les grandes villes de France.

Le paradoxe de la clim'

Mercredi matin, les éditorialistes font chauffer la clim. Claude Weil s’interrogeant sur "le paradoxe de la clim'" résume parfaitement le dilemme qui se pose à notre civilisation : la montée des températures réclame que l'on réduise drastiquement la consommation d'électricité, et en même temps pousse de plus en plus de terriens à s'équiper de la clim'. Il y a plus d’un milliard et demi de climatiseurs dans le monde, il y en aura le double dans 10 ans.

Et dans l’Est Républicain, Philippe Marcacci poursuit le raisonnement le pic de consommation de cette électricité qu’on nous demande de réduire au nom du réchauffement climatique aura lieu demain jour de chaleur record. La faute à la climatisation ! Paradoxalement, le développement de l'air conditionné ne fait qu'accentuer la menace qui pèse sur la planète (...)".

Alors pour compenser les climatiseurs qui tournent à plein régime, on roulera moins. Restrictions de circulation titre Le Parisien-Aujourd'hui en France. C’est le débat inépuisable entre le "trop" et le "pas assez" de prévention écrit Dominique Garraud dans la Charente Libre se profile un désarroi commun devant l'inconnue climatique, ses dérèglements et l'incapacité de nos sociétés industrialisées à les maîtriser. En clair, on ne sait plus trop par ces chaleurs si on appartient à la génération climat ou à la génération clim…

Restrictions de circulation : les artisans premières victimes

Signé Rançon, le dessin montre une voiture pleine à craquer de passagers. L'un deux demandent au conducteur : "Mais comment se fait-il que votre voiture à vous peut circuler ?". Et le conducteur de répondre : "Elle n’a pas le droit mais avec le co-voiturage, on pourra partager la contravention… Le Parisien-Aujourd’hui en France qui est allé à la rencontre des artisans, de tous ceux qui travaillent et dont les véhicules ne sont pas munis de la vignette Crit’Air  Un ou deux. "Je vais rouler quand même, je n’ai pas le choix", explique Sidi au quotidien. "Il s'agit d’une mesure couperet qui touche directement les commerçants, les livreurs, les artisans les plus modestes et du jour au lendemain", regrette Bernard Hadad président de la confédération des petites et moyennes entreprises qui pointe l’absence de service de location d’utilitaires électrique et une politique de la canonnière.

Et grâce aux données automobiles, on sait quels départements seront les plus pénalisés en région parisienne. 70 % des voitures immatriculées en Seine-Saint-Denis seront interdites aujourd'hui contre 48 % des véhicules dans les Hauts-de-Seine, de là à parler d'"Apartheid climatique", il n’y a qu’un pas franchi par L’Humanité mercredi matin "avec d'un côté, les riches qui peuvent se préparer au réchauffement de la planète et, de l'autre, les pauvres qui doivent subir".

SUV qui peut

"SUV qui peut" titrent Les Jours qui démarrent une série sur un vrai mystère automobile. Pourquoi donc le SUV, le "Sport Utility Vehicle", est-il devenu en quelques années le véhicule préférés des automobilistes ? C’est gros, c’est lourd et ça pollue et pourtant ça domine le marché. Les Jours ont enquêté, contacté des techniciens chez plusieurs fabricants et s’interrogent sur cette mode du SUV qu’ils considèrent comme la pire des voitures au plus mauvais moment. 

Pesquet sommé de renoncer à la conquête spatiale

Autre véhicule mis en question par les amis de l’environnement : ceux qui permettent d’aller vers Mars et de partir à la conquête de l’espace. Dans une tribune publiée aujourd'hui dans Libération, des membres de l’Atelier d’écologie politique de Toulouse, capitale de l’aérospatiale français, demande à Thomas Pesquet de se prononcer contre l’exploration spatiale estimant qu’il y a mieux à faire en ce moment sur la planète que de mobiliser des moyens pour envoyer des touristes dans l’espace. À l’ère du dérèglement climatique et de la catastrophe écologique, la conquête spatiale est-elle vraiment une priorité ? Et à quel coût écologique ? À ce moment là, on arrête la recherche, on interrompt tous les programmes scientifiques sans rapport avec l’environnement et bien sûr, on se serait occupé de la peste noire en 1492 au lieu de découvrir l’Amérique.

La clim' serait-elle sexiste ?

On terminera en rallumant la climatisation avec cette étude publiée dans Sciences et Avenir et résumée ainsi par Time To Sign off la Newletter. La climatisation conçue à partir de modèles scientifiques développés dans les année 1960 est sexiste. Oui, la clim est sexiste car ses modèles ont été conçus à l’origine en se basant sur les besoins d’un homme de 40 ans pesant environ 70 kilogrammes. La température de croisière des climatiseurs est donc de 20-21°C. Ça convient parfaitement aux hommes et moins aux femmes pour lesquelles la zone de confort se situe aux alentour de 25°C.  Autant dire que régler un climatiseur va devenir une question politique. L’été sera chaud mais pas macho.