5:00
  • Copié
, modifié à

Chaque jour, David Abiker scrute la presse papier et le web et décrypte l'actualité.

 

 

Le coup de chaud c’est bien sûr la canicule qui fait la Une de vos journaux. "Gare au coup de chaud" c’est la Une de L'Est Eclair, "Coup de chaud" titre encore Le Courrier Picard, une semaine de canicule qui s’annonce historique pour la Charente Libre, "Canicule Chaud" devant c’est la Dépêche du Midi. Et Libération parle de "La chaleur de la peur". Libération pour qui cet épisode de canicule ne sera bientôt plus exceptionnel. Avec la chaleur, vient le temps du regret. "On aurait dû acheter un ventilateur" confie Romain interrogé par Le Parisien-Aujourd’hui en France dans un magasin en rupture de stocks.

En tournant la page, on tombe sur Mélenchon lui aussi à la recherche d’un nouveau souffle mais pas le même. Quant à claque elle retentit dans les pages internationales de vos journaux, en Turquie, à Istanbul où Erdogan vient d’essuyer un revers cuisant. Malgré les efforts du président turque, son poulain à la mairie Istanbul a perdu l’élection municipale pour la deuxième fois en deux mois.

Douche froide pour Erdogan

Il ne fera au maximum que 31 degrés à Istanbul cette semaine mais pour l’opposant Imamoglu il fait 54, les 54% de la victoire. Erdogan avait vu venir le danger rappelle ce matin Le Figaro "Si nous calons à Istanbul avait-il prévenu, nous trébucherons en Turquie". Et il trébuche Erdogan, il trébuche contre un candidat quasi inconnu il y a 6 mois. "Deux défaites pour le prix d’une et Une humiliation en prime" analyse Pascal Coquis des Dernières Nouvelles d’Alsace. "Après la gifle reçu ce week-end par son poulain le président turc va devoir apprendre à vivre avec l’idée qu’il n’est plus intouchable".

Non seulement le parti d’Erdogan a perdu mais c’est la deuxième fois depuis le 31 mars, date d’un premier scrutin annulé en raison d’irrégularités supposées. Résultat Imamoglu qui avait gagné avec 13.729 voix de plus triomphe cette fois-ci avec 770.000 voix d’avance. C’est la victoire de la sérénité affichée d’un candidat qui s’est forgé l’image d’un homme combatif et clame. C’est aussi celle de l’alliance de sa formation social-démocrate et du parti nationaliste qui ont reçu en renfort le soutien des kurdes analyse Le Figaro. Une union d’intérêt anti-Erdogan, l’équation gagnante que recherchait l’opposition depuis presque 20 ans. Ça s’appelle une douche froide.

Sportifs pro et amateurs, fini la douche à poil !

Alors que tous vos quotidiens se réjouissent de la victoire des bleues hier au Havre face au Brésil et que chacun se demande à quelle heure il prendra une deuxième douche aujourd’hui, L’Equipe Magazine pénètre dans les douches des sportifs pro et amateurs pour y observer un regain de pudeur. "Il y a 20 ans, c’était tous à poil après les matchs, aujourd’hui les douches collectives se raréfient ou se prennent de moins en moins nu", explique L’Equipe. On se douche de plus en plus en sous-vêtements, la proportion est estimée à 50 % chez les filles estime l’ancienne internationale de foot Mélissa Plazza.

Pour l’ancien international de rugby Pierre Rabadan la pudeur s’est installée après la coupe du monde de 2007 ; celle des joueurs sud-africains et australiens. Pour Raymond Domenech c’est venu de certains jeunes footballeurs de confession musulmane au début des années 2000 ce que conteste plus loin le journaliste Nicolas Vilas. Mais à lire L’Equipe magazine, le phénomène est général. Pour l’historien George Vigarello le retour actuel du sous-vêtement sous la douche fait suite à la nudité revendiquée comme Une libération dans les années 1960.

La douche solitaire où le corps se cache, c’est aussi l’individualisme qui progresse

 

La douche solitaire où le corps se cache, c’est aussi l’individualisme qui progresse. On quitte le vestiaire et l’on se douche à la maison. Un non-sens pour Samuel Honrubia champion Olympique de Handball pour qui la douche fait partie de la vie d’une équipe. Le moment des douches il compte, c’est là que tu construis les relations que tu peux avoir sur le terrain. C’est aussi là qu’on se retrouve seul avec l’eau qui te coule dessus, c’est apaisant.

Oubliée dans l’avion

Se retrouver seul est apaisant, certes sauf si l’on s’est endormi dans un vol Québec Toronto d’Air Canada. L’AFP nous raconte ce matin comment Tiffany Adams s’est réveillée seule dans un avion remorqué à l’extérieur de l’aéroport où elle aurait dû débarquer, oubliée par les personnels navigants après l’atterrissage. Plus de batteries dans son téléphone, il aura fallu qu’elle trouve Une lampe torche dans le cockpit, ouvre Une porte de l’appareil, se retrouve assise les jambes dans le vide à 15 mètres du sol, adresse des signaux lumineux pour être repérée par un conducteur de chariot.

"Comment diable ont-ils pu vous oublier lui demande-t-il, "je me pose la même question" lui a répondu Tiffany. "Voyager en avion, du plaisir…au doute", c’est la Une de La Croix ce matin, mais il n’y est question que d’émission de C02 et de réchauffement climatique.