Manuel Valls consultera les partenaires sociaux sur le nouveau plan pour l'emploi que doit présenter François Hollande le 18 janvier.
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L’OPA du jour
Le groupe pharmaceutique irlandais Shire Pharmaceuticals va avaler l’américain Baxalta International pour environ 32 milliards de dollars. Cette opération va propulser Shire Pharmaceuticals parmi les leaders mondiaux du traitement des maladies rares.
Le fait du jour : les consultations par Manuel Valls des partenaires sociaux sur le nouveau plan pour l’emploi que doit présenter François Hollande le 18 janvier.
Le climat social n’est pas en progrès en France. Tout le monde joue un jeu convenu, syndicats, patronat et le gouvernement s’y met. Ce grand plan est dans la continuité parfaite des ses prédécesseurs depuis 30 ans. Il n’aura pas de résultats. Les syndicats sont, comme à l’habitude en ordre dispersé. La CFDT veut des formations, la CGT un passage aux 32 heures et FO veut des salaires. Aucun n’est prêt à engager vraiment le dialogue, avec des concessions, avec le patronat comme cela se fait parfois au niveau des entreprises
Le patronat réclame lui, encore et encore des baisses de charges et de la flexibilité. Un nouveau contrat de travail qui autorise facilement les licenciements. Mais ces concessions libérales ne déclenchent pas vraiment ni les investissements ni les embauches. On le voit avec le CICE. Ce qui manque est d’un autre ordre, la confiance. Au lieu de faire des plans tous les 6 mois, il vaudrait mieux de la stabilité fiscale, juridique et sociale. Mais le gouvernement veut mettre le paquet sur l’apprentissage et les PME.
C’est peu crédible. La vérité est que le gouvernement a compris que la croissance serait insuffisante pour inverser sérieusement la courbe du chômage. C’est raté. Il en revient massivement, sans vergogne je dirais, à un traitement social du chômage c’est à dire à sortir le plus de monde possible des statistiques de Pôle emploi. C’est là désormais son objectif premier.
La formation est indispensable, je ne dis pas le contraire ; l’apprentissage aussi. Mais ce sont des politiques de long terme. Et il faudrait radicalement modifier le système de formation, ce que le gouvernement ne fera pas. Contre le chômage on sait ce qu’il faut faire : des politiques de longue haleine, de compétitivité et formation. Et une rénovation du dialogue social sur une base de confiance. En France, personne n’y est prêt.