Chaque matin, Pierre de Vilno fait le point sur les dernières innovations automobiles.
Essai luxe très british : la Bentley Continental GT
C'est le best seller de Bentley, même si la notion de best-seller peut paraître étonnante! La voilà qui redescend en gamme, puisque s'ajoute le V8 d'origine Audi, en plus du pléthorique W12 du groupe Volkswagen, V8 et V8s, qui montent à 528 chevaux.
Cette Bentley appartient elle à la légende ou est-elle une super Volkswagen de luxe badgée du traditionnel B ailé ?
Ça commence plutôt bien. On reconnaît à la fois le bruit feutré du V8 et, dès que l'on chatouille l'accélérateur, la fougue et le potentiel quasiment de course de cette auto. D'ailleurs, quelque part dans l'Oise, sur des petites routes, la Bentley ouvre ses chakras, un imperceptible becquet arrière se dresse au dessus du coffre, pour plus de stabilité. La direction se fait plus ferme et plus précise. Le tout dans un univers qui mêle la sportivité et le luxe. La Continental GT a su raviver la légende des Bentley qui gagnèrent Le Mans dans les années 1928-1930. L'autre légende, celle des Bentley sœurs jumelles des Rolls-Royce pendant 70 ans.
Mais au fait pourquoi pas, pourquoi rester le dos coincé dans un siège baquet avec des hurlements de moteur pour pouvoir atteindre les 310 km/h ? Ici, avec l'option Mulliner sur le modèle essayé, on est sur des sièges cuir au motif sport à croisillons, chauffants et climatisés bien sûr, surpiqures orange sur le noir, rappelant notre carrosserie couleur Flame, bois ébène piano, et des détails comme des tirettes chromées pour ajuster les ventilateurs, ainsi que des boutons pression en chrome pour activer les vitres. C'est sans conteste une voiture de légende. En plus, les freins en céramique sont littéralement impressionnants et permettent à la lourde bête de 2,3 tonnes de s'arrêter dans les plus brefs délais.
Mais pourquoi réduire la taille du moteur ?
C'est vrai qu'à ce niveau de prix, l'argent n'est plus un problème, quoique. Mais surtout c'est dans l'air du temps: on veut moins polluer. Après, ne nous leurrons pas, ce n'est pas que pour faire plaisir, c'est aussi pour se mettre en conformité avec les normes de Bruxelles qui imposent a tout constructeur de respecter un seuil limite sur l'ensemble de sa gamme. Alors de là à avoir dans le futur un quatre cylindres d'1,6 litre avec un moteur électrique en parallèle...
Le prix ? Et Madame ?
197.500 euros hors options. Madame a succombé au charme de cette britannique même si elle lui trouvait peu de place à l'arrière.
