Chaque matin, Roland Pérez évoque une question de droit en rapport avec l'actualité dans Europe 1 Bonjour.
On commence par le droit et cette polémique qui a vu le jour il y a 48 heures sur l’adoption d’enfants dans le département de seine et marne, par des couples mariés homosexuels?
Oui et avec cette polémique, on la doit à une responsable du département du service adoption qui a déclaré que les couples homosexuels devaient être encore plus patients pour accueillir un enfant chez eux que les autres candidats à l’adoption sauf à accepter un enfant atypique selon les propres termes de la responsable concernée Madame Pascale Lemare
Et l’on connait les circonstances d’une telle déclaration?
En fait la préposée responsable au service adoption répondait à une interview sur une radio concurrente, France Bleu Normandie, et à la question de savoir pourquoi les couples homosexuels avaient du mal à conclure une adoption, voilà ce qu’elle répond : "Eux-mêmes sont un peu atypiques (… ) Ils ne sont pas exclus de l’adoption."
J’imagine que des réactions et protestations, n’ont pas tardé à se faire entendre?
Oui, le président de l’association des familles homoparentales a immédiatement réagi, en déposant plainte pour discrimination auprès du procureur de Rouen ; il parle même d’homophobie. Même chose pour la ligue des droits de l’homme, qui annonce également saisir le parquet.
Bon j’imagine que la loi ne distingue pas selon que l’on soit, ou pas, un couple marié homosexuel pour adopter?
Bien sûr que non! Selon la loi Taubira adoptée en 2013, les couples homosexuels ont les mêmes droits concernant l’adoption que les couples hétérosexuels, ce qu’a d’ailleurs tenu à rappeler le président du département de seine et marne qui entend se désolidariser des propos tenus, comme d’ailleurs l’a fait également le secrétaire d’état auprès du ministre de l’action et des compte publics, Olivier Dussopt, qui a écrit sur Twitter : "Si les propos sont vérifiés, ils sont contraires aux principes de neutralité, d’égalité, et de refus des discriminations".
Et oui car c’est, je suppose, la fonction publique qui est en cause là! À suivre, donc Roland, les actions en justice annoncées, pour discriminations.