A l’occasion de la "Fashion Revolution Week" qui se tient jusqu’au 29 avril, Anne Cazaubon nous parle de mode éthique.
Aujourd’hui, on va faire du shopping !
Oui, mais du shopping "conscient" ! Vous le savez, dans le développement personnel, l’idée est de toujours élargir un peu plus nos consciences. Prendre conscience que ce que je pense influe sur ma vie, que ce je dis influe sur ma réalité…, que ce que je mange, influe sur l’environnement, et que ce que je porte a une incidence sur l’état de la planète. D’où ça vient ? Qui a fabriqué mon vêtement ? Vous vous souvenez certainement du drame de Dacca, au Bangladesh, il y a cinq ans, où l’effondrement d’un immeuble avait fait 1.135 morts et plus de 2.500 blessés. Des jeunes femmes pour la plupart qui travaillaient dans des ateliers de confection textile pour de grandes marques de mode internationales. Si je vous en parle, c’est aussi parce que jusqu’au 29 avril se tient la Fashion Revolution Week, une semaine pour comprendre les enjeux de la mode éthique. L’occasion de sensibiliser le plus grand nombre aux méfaits de ce qu’on appelle la "fast fashion" (qui représente 70% de la production vendue en France et qui provient à chaque fois d’Asie du Sud-Est). Et derrière une étiquette, se cache souvent le travail forcé, le travail des enfants, le non-respect de la liberté syndicale, des locaux non-conformes aux normes de sécurité, ou encore des salaires très faibles.
Comment est-ce que je peux mettre un peu plus de conscience dans ma manière d’acheter des vêtements ?
D’abord, en finir avec les achats de vêtements à tout petit prix, et qui craquent ou se trouent au bout de quelques semaines. Quand on choisit d’adopter la mode éthique, on choisit d’acheter moins mais d’acheter mieux ! De faire des achats responsables, de choisir des vêtements de bonne qualité qui dureront longtemps, et peut-être de réfléchir davantage avant d'acheter un nouveau pull ou un pantalon. C’est vraiment un chemin "intérieur" qui se fait en chacun, pour vivre de plus en plus en harmonie avec qui l’on est vraiment. Se regarder dans une glace, mettre en pratique ses convictions, les assumer, et surtout les incarner. Se souvenir enfin que, dans "pouvoir d’achat" il y a "pouvoir" et que je reprends mon pouvoir, d’influer sur les choses, de faire ma part du colibri, en l’utilisant à bon escient, en décidant de la personne ou de la cause que je défends, que je cautionne et donc à laquelle je donne de l’argent.
Il y a une grande marche commémorative de ce drame de Dacca ce soir à Paris qui partira à 18h depuis le 36 rue Beaurepaire dans le 10ème arrondissement pour remonter le canal St Martin jusqu’à la maison de l’Economie Sociale et Solidaire. Et puis demain soir, donc, mercredi 25 Avril, la plateforme de référence de la mode éco-responsable "Slo We Are" organise une soirée au Hasard ludique toujours à Paris dans le 18ème. Une soirée spéciale lors de laquelle vous pourrez découvrir "Namaste Beaucoup", le "seule en scène" de Valérie Pastre, qui raconte avec humour, l’épopée d’une parisienne en plein burn-out qui lors d’un séjour chez sa cousine installée dans les Alpes, découvre un monde parallèle, fait de toilettes sèches, de véganisme, de savons naturels et de yoga du cachemire. "Namaste Beaucoup", de Valérie Pastre, un spectacle qui fait rire et réfléchir sur notre manière de consommer avec plus ou moins de conscience. Un spectacle qu’elle joue également tous les mercredis soirs au Théâtre "La Petite loge" à Paris. Et aller voir un spectacle "conscient", c’est aussi une manière de se développer personnellement, d’élargir sa conscience donc, et de changer un peu plus sa vie.