Chaque matin, Axel de Tarlé décrypte l'une des actualités économiques marquantes du jour.
Le Brexit fait des inquiets, mais il fait aussi des heureux.
On est à huit jours de la date fatidique du 12 avril. Techniquement, une sortie sans accord est possible la semaine prochaine, vendredi 12 avril. Il s’agit même la deuxième hypothèse la plus probable selon les Bookmakers, les Anglais parient sur tout y compris sur leur propre sort.
Cette hypothèse d'un no-deal (une sortie sans accord brutale et non négociée) est cotée cinq contre un.
La première hypothèse la plus probable étant l'obtention d'un nouveau report.
Et donc, en cas de "No Deal" , il y aura des perdants mais également des gagnants. Qui seront-ils ?
Les premiers grands gagnants seront les cabinets d'avocats.
Si la Grande-Bretagne quitte l'Europe la semaine prochaine sans accord, ça devient pour nous (techniquement) un pays lambda. Un pays exotique qui relève donc des règles internationales de l'OMC (L'organisation mondiale du commerce).
Cela veut dire qu'il faudra revoir tous les contrats (contrats commerciaux ou contrats de travail) tout réécrire.
Cela représente des heures de travail pour les avocats.
L’autre gagnant ce sera l'or.
Après de savants calculs, The Economist estime qu'une sortie sans accord se traduira par une envolée des cours de l'or de 9%, ce qui est beaucoup. Peu de pays peuvent se targuer ainsi de provoquer un décalage de 9% des cours mondiaux de l'or parce que cette histoire déstabilise toute l'Union Européenne, c'est à dire près du quart du PIB mondial.
Classiquement, dans les périodes d'incertitude, l'or joue donc son rôle de valeur refuge.
Autre conséquences qui nous concerne en cas de sortie sans accord, les calculs de the Economist prévoient une chute de la livre sterling (à son plus bas niveau depuis 1985). Cela veut dire que ce sera l'occasion rêvée pour les Français d'aller faire du tourisme cet été en Grande-Bretagne où le taux de change sera particulièrement avantageux.
D'autant que ce sera très simple de payer parce que la livre sterling tomberait à un euro, tout rond. Une livre équivaudrait à un euro.
Quelle ironie, en voulant quitter l'Europe, jamais la monnaie anglaise n'aura été aussi proche de l'Euro.
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