Tous les matins après le journal de 8h30, Emmanuelle Ducros dévoile aux auditeurs son «Voyage en absurdie», du lundi au jeudi.
Au musée des Beaux arts de Lyon, samedi, deux militantes d'un collectif appelé Riposte alimentaire ont lancé de la soupe sur un tableau de Claude Monet, le Printemps.
Comme sur la Joconde il y a deux semaines. Mais cette fois, l’oeuvre est examinée par des restaurateurs. Il est possible qu'elle ait été endommagée. Une enquête est ouverte pour dégradation de bien culturel.
Que sait-on de ce collectif, Riposte Alimentaire ?
Riposte alimentaire c'est la suite d'un autre collectif qui a fait parler de lui ces dernières années, Dernière rénovation. Sa marotte, c'était l'isolation thermique des bâtiments qui n’allait pas assez vite. Les militants se collaient à la route pour protester. Ca n’a pas fait avancer le schmillblick.
Alors, le collectif a muté, il est devenu Riposte alimentaire, avec un nouvel angle d'attaque. Il veut "une transformation profonde et collective qui vise à remporter une victoire écologique et sociale par la mise en place d’une Sécurité Sociale de l’Alimentation Durable", Mode d'action dérisoire : le jet de soupe sur les œuvres d’art. Le fond de sauce n'a pas changé: anticapitalisme, avidité médiatique, pseudo désobéissance civile et opacité totale
Opacité ? C'est à dire ?
Riposte alimentaire n’est pas une association avec des statuts, un président, quelqu’un qui serait responsable du barnum. C’est informel. Et d’ailleurs, les jeteuses de soupe ne sont pas définies comme des adhérentes, mais comme des “ citoyennes en résistance civile”. Officiellement, Riposte alimentaire, ce n’est personne.
Mais il y a des actions, un site Internet et une communication rodée. Qui finance tout ça ?
Drôle de soupe. Riposte alimentaire, officiellement, ça n’est personne. Mais il y a quand même quelqu’un pour faire la quête sur le site Internet, via une plateforme de financement basée en Australie.
Riposte alimentaire fait miroiter aux donateurs le doublement de leur obole par un mystérieux bienfaiteur, mais aussi une ristourne fiscale en France. Vous avez bien entendu. Ce collectif sans existence légale, sans comptabilité, bénéficie de la défiscalisation des dons à hauteur de 66%, comme les Restaus du cœur.
Ca veut dire qu’il y a un écran de fumée, une association qui a pignon sur rue, qui récupère les dons et les reverse en cachette. Les sympathisants de Riposte alimentaire ne savent pas à qui ils font un don, ni qui gère l’argent, ni d’ailleurs ce qu’il devient. ils ne savent pas avec qui ils militent et qui tire les ficelles. Ca devrait allumer des signaux d’alerte rouge vif pour toute personne ayant un début d’esprit critique
Et contre toute attente, ça passe.
Jusqu’à la semaine passée, le collectif était domicilié dans des locaux appartenant à la mairie de Paris. Il est toujours accueilli pour ses conférences dans les bâtiments publics de l’académie du Climat. Un soutien matériel et de l’argent public pour cuisiner une tambouille opaque et mener des actions illégales. Il est temps que la plaisanterie s’arrête
