Alors que le nouveau président des États-Unis a accusé la Chine de pratiques malhonnêtes durant sa campagne, une vidéo de sa petite-fille récitant un poème en mandarin a fait fondre le cœur des Chinois.
Dans la presse internationale, la marque Trump fait un carton en Chine où une vidéo s’est infiltrée dans les foyers. Le meilleur atout du nouveau président dans l’Empire du Milieu pourrait être sa petite-fille.
Oui, dans la multinationale Trump, on connaissait le département "Glamour", incarné par sa femme Mélania, l’antenne "Business woman" avec sa fille Ivanna et on découvre désormais l’atout "cœur", la fille de la précédente, qui a tout juste cinq ans. La petite Arabella est en train de faire fondre le cœur des Chinois. Une vidéo postée l’hiver dernier sur Instagram fait un buzz incroyable en Chine. On y voit la petite fille en robe rouge asiatique, réciter un poème en mandarin. Un poème qui parle au coeur de tous les Chinois, que l’on apprend là-bas à la maternelle et où il est question du dur labeur des paysans . Plus de neuf millions de vue sur les réseaux sociaux, les gens sont impressionnés et les médias charmés. Alors que son grand-père a accusé la Chine pendant toute sa campagne de pratiques malhonnêtes, voilà sa petite-fille offerte en offrande d’amitié et d’humilité. Elle apprend le mandarin, tous les dimanches, et ça, c’est un atout qu’il fallait exploiter.
Un atout qui tombe bien car on imagine des relations difficiles avec la Chine.
Marquées par l’incertitude mais difficiles, pas vraiment. Au contraire, depuis que Donald Trump et le président chinois Xi Jinping se sont parlés lundi, la presse officielle, encense l’américain qui est désormais décrit comme pragmatique et plein de promesses. Cela s’explique en fait, même si Trump a promis de relever les droits de douane des produits venant de Chine à 45% ce qui serait rude pour le commerce extérieur chinois. L’empire voit plus loin que le court terme et il est content parce que Trump est isolationniste, cela veut dire qu’il ne viendra pas mettre son grain de sel dans les conflits locaux, en soutenant Taiwan, le Japon ou la Corée du Sud. Parce qu’il ne signera pas le traité de libre-échange transpacifique, dont la chine était exclue, et qui n’attendait plus que l’aval du Congrès. Parce que concrètement, l’élection remet en cause le pivot asiatique de Barack Obama. La Chine y voit l’occasion de reprendre son influence naturelle dans la région. Une guerre commerciale n’est pas écartée, mais cela n’empêchera pas les deux régimes autoritaires de se comprendre et de s’apprécier.