Le nouveau directeur général de la Knesset, le parlement Israélien, a fait passé un nouveau règlement interdisant le port de la jupe au sein de l'Assemblée.
Dans la presse internationale, la guerre des jupes fait rage en Israël.
Le parlement Israélien, la Knesset, a été le théâtre hier, d’une sorte de psychodrame. On a vu un député en colère, retirer sa chemise devant les caméras, avant de tenter de forcer l’entrée en sous-vêtement, entouré de femmes en colère, 40 femmes en jupes courtes. Toutes protestaient contre un nouveau règlement qui codifie leur façon de se vêtir au sein de l’honorable assemblée. Un règlement qui ulcère les féministes israéliens, et ce député en marcel donc, un membre de l’Union sioniste.
Un règlement qui interdit la mini-jupe au parlement ?
Ah, pas seulement la mini-jupe, toute jupe d’une longueur inappropriée, mais aussi les sabots ouverts, les pantalons trois-quarts et les shorts évidemment. Il a été adopté il y a un mois par le nouveau directeur général de la Knesset, dans la plus parfaite discrétion. Et il y a quelques jours, des femmes ont commencé à se voir refuser l’entrée à leur lieu de travail, ce sont des assistantes ou des secrétaires, au motif que leur robe trapèze, qu’elles portent depuis des années, était subitement devenue indécente. Certaines ont été retenues des heures par des gardes qui les ont examinées sous toutes les coutures, hésitant sur la longueur de l’ourlet ou l’épaisseur des collants. Une humiliation témoignent plusieurs d’entre elles, qui dénoncent un durcissement fondamentaliste, misogyne. On veut faire disparaître les femmes de l’espace public, clame le quotidien Haaretz dans un éditorial, furieux. Les gardes doivent garder, pas se transformer en police de la modestie. Car c’est ce terme qui pose problème. Exiger qu’une tenue soit décente, cela semble évident, mais modeste. Le terme religieux renvoie à une certaine vision de la femme. Qui va définir quelle longueur est modeste, selon quels critères, interroge le journal. Beaucoup voient dans le renforcement de ce code vestimentaire le signe que le fondamentalisme religieux, gagne du terrain en Israël. Ils s’en inquiètent ! Il y a quelques jours, des membres de la coalition parlementaire du gouvernement ont proposer un texte pour bannir les prières mixtes et interdire aux femmes de lire la thora au mur des lamentations.