Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce jeudi, il revient sur l'innovation de la société Bout’ à Bout’, qui vient d’ouvrir à Carquefou la plus grande usine de lavage de contenants en verre de France.
Ce vendredi matin, la consigne tente de faire son retour.
C’est un retour hypothétique dont on parle souvent dans ces initiatives positives, et pour cause : La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire veut que nous sortir de l’ère du plastique jetable : -50 d’ici à 2030. Et pour en arriver là, une concertation sur la mise en place éventuelle d'une consigne pour réemploi et recyclage du verre tombe sous le sens. C’est dans le but de réintroduire cette pratique que Célie Couché a fondé Bout’ à Bout’ en 2016 à Nantes, d’abord la forme d’une association. Aujourd’hui, Bout’ à Bout’ travaille avec près d’une centaine de producteurs de boisson et plus de 200 distributeurs (cavistes, épiceries, magasins…) essentiellement répartis en Pays de la Loire. Surtout, Bout’ à Bout’ vient d’ouvrir à Carquefou la plus grande usine de lavage de contenants en verre de France. Une usine qui tourne à l'énergie renouvelable d'Enercoop juste à côté. Bout à bout, ça fait une belle success story.
Ce qu’il faut dire, c’est que la consigne a longtemps été ancrée dans les habitudes des Français.
Une habitude qui s’est perdue dans les années 90. La consigne de réemploi, c’est faire payer à l'acheteur d'un produit dans un contenant en verre une petite somme supplémentaire qui lui est remboursée lorsqu'il rapporte sa bouteille ou son bocal pour qu’ils soient réutilisés. Elle a laissé place au plastique et au verre à usage unique, moins contraignant mais beaucoup plus polluant. Le principe de Bout’ à Bout’ est un peu différent puisque son objectif est d’inciter d’abord les producteurs de bière, de lait, de limonade ou de jus de fruits à standardiser et à réutiliser leurs bouteilles en verre plutôt que d’en acheter des neuves. L’entreprise comptabilise plus de 500 références de contenants réemployés.Y a du choix. Elle incite également les consommateurs à retourner leurs bouteilles dans les 200 points de collecte partenaires avec un automate à dispositions pour retrouver ce geste de la consigne. Et pour les aider, Bout’ à Bout’ distribue des bons d’achat en échange. Dans les rayons, on repére aisément les bouteilles susceptibles remises en circulation grâce àç un pictogramme.
L’objectif, c’est donc de faciliter le retour des bouteilles en verre.
Oui, et jusqu’à ce qu'on dise vous et moi que c’est plus simple et plus avantageux de consigner que d’aller jusqu’à la benne à verre. En 2023, Bout à bout est arrivée dans les grandes surfaces, elle a réalisé une levée de fond de plus de 7 millions d’euros avec une trentaine de salariés à son bord. Objectif pour 2024 : convaincre la filière du vin.