Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce vendredi, il s'intéresse aux efforts de l'hôtellerie low cost qui tente de faire rimer économies avec écologie.
Ce matin, l'hôtellerie low cost signe un retour écolo.
Ombline, Alexandre, on ne va pas se mentir, l’hôtellerie low cost n’a jamais eu bonne presse. Il faut dire qu’on a toutes et tous en tête l’image de ce Formule 1 au bord de l'autoroute avec un grand panneau d’affichage pour indiquer le prix concurrentiel de ses chambres. Mais les temps changent car certaines hôteliers low cost tentent de faire rimer économies avec écologie.
Quelles sont les actions concrètes menées par l'hôtellerie low cost pour arriver à ce résultat ?
Le secteur du tourisme est un mauvais élève en termes de production des déchets avec 4,8 millions de tonnes par an en France.
On voit apparaître ainsi des démarches de tri sélectif proposées directement dans les chambres avec des poubelles spécifiques, ou sur les chariots des personnels de chambre.
Il faut savoir que pratiquement la moitié des déchets solides générés par les établissements hôteliers sont liés à des contenants et emballages.
Certains établissements ont donc remplacé la distribution de bouteilles d'eau en chambre par l'installation de fontaines à eau.
Et puis pour les hôtels qui veulent absolument proposer des savons maison, il y a des associations qui les recyclent comme Unisoap. En prime elle emploie des travailleurs jeunes en situation de handicap. De quoi diminuer un peu cette gabegie : chaque année, en France, 51 millions de savonnettes sont jetées.
Cette prise de conscience des hôteliers low cost ne touche que les déchets produits ?
Non, les actions sont innombrables. Et d’ailleurs, elles font économiser de l’argent à l'hôtelier et au client :
remplacer les ampoules par des LED
peindre les chambres en blanc pour éviter d'allumer des lumières en pleine journée,
repensez les zones chauffées et climatisées,
entretenir les chauffages et climatiseurs
adapter la température des chambres en fonction de leur occupation
Une marque hotelier comme Eklo l’a bien compris, elle qui constrits désormais des bâtiments basse consommation (BBC) en structure ossature bois en optimiser l’espace au maximum pour limiter l’emprise foncière, les découpes de bois inutiles et les chutes, les coûts de transport, et de baisser au maximum la consommation énergétique du bâtiment.
Au final 24 euros la nuit avec une batterie d’options payantes mais des établissements proches des centres villes
Et la chaîne Formule 1 ? Est-ce que cette marque a évolué ?
La marque super-économique d’Accor a revu sa copie dès 2018 avec un grand plan de rénovation des établissements du réseau avec l’intégration d’une dimension RSE importante. Beaucoup de ces hotels ont été revendus du reste. Il faut dire que la salle se vidait comme on dit, et qu’une nouvelle génération d’établissements mi-hôtels mi-auberges de jeunesse, situés en centre-ville, à prix accessible, comme les chaînes Eklo Hotels ou Greet ont vu le jour alliant le meilleur des deux mondes : économie et écologie.