Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce vendredi, il revient sur The Exploration Company, la start-up qui construit les capsules spatiales de demain !
C'est l'heure des Initiatives Positives de Jean Zeid, la chronique des innovations au quotidien. Jean, bonjour.
Ce matin, vous nous emmenez en voyage dans l’espace, rien que ça.
Oui, enfin, pas moi, mais la start up The Exploration Company cofondée en 2021 par une ancienne d’Airbus Hélène Huby. Sa lubie à elle, c’est fabriquer des capsules spatiales, lancées par une fusée pour aller sur les stations spatiales qui tournent autour de la Terre et de la Lune. Ne me demandez pas comment on en arrive à se lever le matin et à avoir cette idée, je ne sais pas, mais Hélène Huby elle, elle sait et elle sait surtout se faire entendre. La jeune société a déjà levé 55 millions de dollars et compte aujourd’hui 75 employés en Gironde, à Mérignac.
Quel est le pari de cette jeune entreprise ?
Construire des capsules spatiales pour le monde de demain. Si aujourd’hui, il y a deux stations spatiales autour de la Terre. Demain, il y en aura peut-être une dizaine : commerciales, militaires, pour le stockage de matériaux. Certaines sont déjà en construction, ce n’est pas de la science fiction. Les besoins logistiques vont être démultipliés. D’où le pari de la Exploration Company…
Qui a déjà construit sa première capsule spatiale…
Oui, en un temps record, neuf mois. Elle devrait s’envoler dans les jours à venir. Et une seconde capsule est en préparation pour octobre 2024, celle-ci conçue pour transporter du cargo de clients. Les vols habités seront bientôt, selon la start up, un standard de l’industrie spatiale. La raison : la conception de véhicules réutilisables, à la fois pour la fusée et pour la capsule. Ce qui permettrait l’émergence d’une nouvelle ère industrielle en rendant l’espace accessible au plus grand nombre.
Mais dites moi Jean, ce n’est pas vraiment éco responsable.
Non, et les vols spatiaux ne le seront jamais tout à fait. Par contre, ça n’empêche The Exploration Company de faire des efforts et d’utiliser par exemple de l’ergol vert.
Qu’est ce que l’ergol vert ?
Je fais simple : la propulsion des engins spatiaux nécessitent des systèmes des carburants chimiques que l’on appelle « ergols ». Or, ces substances sont hautement toxiques et cancérigènes. Mortel pour tout dire. Les ergols verts sont moins polluants, moins toxiques/ Et si aujourd'hui l’impact du spatial est marginal, demain ce ne sera peut être pas le cas. Il y a quelques semaines, The Exploration Company a signé son premier contrat de transport de marchandises dans l'espace pour desservir la future station spatiale privée d'Axiom Space. Avec la volonté de devenir un géant européen des étoiles.