Chaque matin, Jean Zeid livre ce qu’il se fait de mieux en matière d'innovation. Ce jeudi, il s'intéresse au projet d'étudiants de l’École nationale supérieure de chimie de Rennes baptisé Tybio, il s'agit de protèges-tibias biodégradables.
Ce jeudi matin, on recycle des protège-tibias.
Tout rapprochement avec l’ouverture de l’Euro de Foot demain est évidemment fortuit. Enfin, pas complètement, même si ces protections conçues pour protéger les jambes et les tibias contre les blessures causées par des coups ou des impacts concernent aussi bien le foot que le rugby ou le hockey. Et puisque nous sommes dans l’ère du recyclage, pourquoi pas recycler les protèges tibias. Cette innovation, on la doit à 8 élèves ingénieurs de Rennes.
Ces protèges-tibia n’étaient pas recyclables jusque-là ?
Alors si. Ils sont déjà dans le commerce d’ailleurs, quand ils ne sont pas recyclés eux-mêmes. Mais à l’École nationale supérieure de chimie de Rennes qui organise chaque année ce concours autour de la pratique raisonnée du sport, on a décidé d’aller plus loin. Ce championnat des idées durables pour le sport qui s’est terminé il y a quelques jours a vu s’affronter dix groupes d’élèves ingénieurs de première année qui ont phosphoré et qui se sont confrontés à grand coup d’inventions. Le premier prix cette année est allé à des élèves ingénieurs ayant conçu des protèges-tibias biodégradables. C’est ça l’innovation.
Du coup, exit le plastique ?
Exit le pétrole. Le projet gagnant baptisé Tybio est un protège-tibia conçu en matériau biosourcé. Alors ça veut dire quoi ? Que les étudiants ont utilisé des matières recyclables et biodégradables, en privilégiant les ressources végétales comme le bois. Et effectivement ils ont éliminé totalement le recours au pétrole. Leur protège-tibia est composé de deux couches. La première est réalisée avec une une mousse dérivée du bois et d'autres ressources végétales, comme de l'amidon de maïs forment la deuxième couche, la plus résistante, celle qui ressemble à du plastique.
On a déjà un prix ?
Du coup, cette chronique m’a permis de connaître le prix moyen d’un protège-tibia 30 euros, mais pour de la très bonne qualité, c’est plutôt 50. Et bien les étudiants de Rennes ont fait fort en faisant rimer écologie avec économie puisque leur produit n'excède pas les 30 € dans le de concurrencer les plus grandes marques. Ils ont même pensé à un circuit de recyclage où les clients renverraient leurs protège-tibias en fin de carrière dans le but de les recycler pour en faire de nouveau.