Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
"À droite toute", annonce Le Parisien-Aujourd’hui en France.
Petit dessin de Ranson.
Deux Français discutent. Ils sont allés voter au second tour de la Primaire.
"Visiblement la droite est de droite", commente le premier, "Quatre euros pour apprendre ça" se lamente le second !
Le Parisien qui prend un malin plaisir à rappeler les surnoms que les Sarkozystes avaient donné à Fillon comme "Mr Nobody", "Monsieur Personne".
On se souvient que très publiquement, Nicolas Sarkozy l'avait qualifié de "collaborateur" et qu'en off, il lui donnait aussi du "loser" et de l'"eunuque".
Mais voilà, c'est bien "Monsieur Personne qui l'a emporté". C'est lui qui sera le champion de la droite et du centre.
En tout cas, cette primaire, pour L'Opinion, ce fut une "belle bataille" !
À triple titre :
"Une belle bataille démocratique qu'a remporté la droite" : la primaire s'est parfaitement passée, et elle a déplacé les foules. On attend maintenant celle de la gauche.
Une belle bataille "idéologique" remportée par la droite : pour la première fois depuis des années, des millions de Français sont séduits par une offre libérale de gouvernement.
Une belle bataille "fondatrice" enfin, le vainqueur ayant de bonnes chances de remporter la présidentielle.
Attention, attention, prudence, écrit ce matin Le Figaro.
Pour Fillon, tout commence...
"La campagne qu'il vient de vivre donne une faible idée des obstacles qu'il lui faudra surmonter pour conquérir le pouvoir, ce qui est une chose, mais surtout pour gouverner sans décevoir les Français".
Ce qui en est une autre.
François Fillon, Libération ce matin l'a rebaptisé "Leader Maximo".
Allusion au score sans appel de sa victoire, mais aussi au personnage principal de la Une du journal ce matin, qui n'est pas Fillon, mais Fidel Castro, mort à 90 ans.
"Il était une fois la Révolution" : c'est la Une de Libé ce matin.
Oui mais de quel Fidel Castro faut-il se souvenir ?
"Légende dorée, légende rouge, légende noire" porté par un rêve de justice et par le charisme d'un homme, la révolution castriste, en dépit de réelles avancées sociales, a sombré dans le totalitarisme.
Cahier spécial également dans L'Humanité ce matin, de 16 pages ! Pas vraiment consacrées aux pages les plus noires de l'histoire de Castro, ce "conquérant de l'impossible", selon L'Huma.
Pour les deux éclairages, du mythe et du dictateur, je vous invite donc à lire L'Humanité, mais aussi la tribune, dans Le Figaro, de l'historien Pierre Rigoulot, intitulée Les mensonges de la Révolution.