Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
"Moi, je suis libéral, efficace, et réaliste".
La nouvelle attaque de Juppé en direction de Fillon est ce matin en Une du Parisien-Aujourd’hui en France.
"Quand Juppé se met à flinguer" titre Le Parisien. Effectivement, rares sont les observateurs de la vie politique à ne pas être surpris par la véhémence de ses attaques.
Explication de Frédéric Vézard : "Alain Juppé s'est trompé. Il a cru que les Français venus voter au premier tour de la Primaire à droite avaient besoin d'être apaisés. François Fillon a compris, mieux que ses adversaires, qu'ils souhaitaient avant tout une remise en ordre du pays. L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac s'emploie donc à reconquérir le terrain perdu".
Reste à savoir s'il n'est pas trop tard.
Dans Le Parisien toujours, Alain Juppé interpelle ses intervieweurs : "J'ai l'air énervé ?". On regarde les photos qui illustrent l'article et on a envie de répondre : "oui, un peu quand même".
Primaire à droite toujours.
Libération continue de s'en donner à cœur joie.
On se souvient de la Une où Fillon était grimé en Margareth Thatcher, ce matin, c'est une exclamation : "Au secours, Jésus revient !".
Libé se demande si les lobbys catholiques ne sont pas en train de désigner le futur président.
Et Laurent Joffrin de regretter qu'à "l'heure où le chômage, la désindustrialisation, la crise financière ou les menaces géopolitiques devraient occuper les esprits, on se déchire sur le voile, les crèches, le porc à la cantine, la famille tradi et sa filiation sacrée qui pointe du doigt les homosexuels".
Primaire toujours.
"Avant le débat, le match des programmes" à la Une du Figaro.
Qui fait ce constat : finalement, ce ne sont pas tant les propositions qui séparent Fillon et Juppé, que le mode de gouvernance qu'ils proposent.
Le premier propose un "choc" pour relancer une société à l'arrêt, le second veut renouer les fils distendus de cette même société...
Pour Le Figaro, "de biens grands mots pour habiller des propositions pour la plupart très proches".
Sachez enfin que Le Parisien se penche sur ce livre proprement hallucinant qui vient de sortir "L'anti-guide des prénoms", comprenez le guide des prénoms les plus durs à porter.
Conséquence de la loi de 1993 interdisant à l'officier d'État-civil de refuser l'inscription d'un prénom, une boite de Pandore a été ouverte.
Aujourd'hui, dans notre pays, des enfants s'appellent Boghosse, Jetaime, Nutella, Panda, ou Chiasse.
La loi l'autorise. Elle devrait plutôt permettre de poursuivre en justice ces parents si cruellement imaginatifs.