Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
Le Figaro tout d'abord, séduit par le président Macron et par sa prestation face à au président Poutine.
"Rapport de forces" : c'est l'édito d'Arnaud de la Grange.
Séduit par Emmanuel Macron qui "veut regarder la géopolitique pour ce qu'elle est : un rapport de forces. Cela ne veut pas dire user à tout bout de champ de la canonnière, mais dialoguer sans naïveté ni faiblesse".
Séduit aussi, Guillaume Tabard, toujours dans Le Figaro, qui se félicite du cadre choisi pour cette rencontre.
"Comment le président français pouvait-il mieux flatter le président russe en l'accueillant au château de Versailles" ? Malin dit en substance l'éditorialiste.
Premiers pas décidément réussis du président Macron sur la scène .
Sur la scène intérieure, en revanche, c'est un peu plus compliqué.
"La moralisation, c'est pour quand ?" se demande en sa Une Le Parisien-Aujourd’hui en France.
Entre l'affaire Richard Ferrand et celle des assistants parlementaires de plusieurs députés européens, dont la ministre Marielle de Sarnez, le journal estime que la sinistre ritournelle du "tous pourris" continue de faire siffler les oreilles des électeurs.
Le Parisien interpelle le président Macron : "À lui de trancher, et d'expliquer sa décision, quelle qu'elle soit. L'avenir et l'efficacité de ses réformes, fondées sur la confiance entre les Français et leurs dirigeants, en dépendent".
On part à l'étranger, direction le Venezuela, en Une de Libération, qui propose un "voyage au cœur d'un modèle en faillite".
L'expérience vénézuélienne, tant vantée au sein de la gauche radicale en France tourne au désastre. Alors qu'il détient les réserves pétrolières les plus importantes au monde, le pays est retourné plusieurs décennies en arrière, avec une production en chute libre, un niveau de vie qui s'effondre, et une crise alimentaire dramatique.
Il y a bien sûr la chute des cours du pétrole, écrit Laurent Joffrin, mais aussi un régime qui a (sur la base d'une idéologie dogmatique) accru dans des proportions déraisonnables l'intervention étatique dans l'économie. Comme toujours dans ces circonstances l'économie s'est vengée".
Le Venezuela, tant vanté, vous le savez peut-être par Jean-Luc Mélenchon, étrillé ce matin par le journal La Croix.
La Croix qui constate l'amertume du leader des Insoumis depuis sa défaite.
Le refus de l'appel au vote républicain contre Marine Le Pen.
Mais aussi sa campagne pour les législatives marquée par des propos emportés et blessants, notamment contre l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve.
Mauvais pari que celui de la méchanceté en politique, dit ce matin La Croix.
Rappelant le fiasco de Marine Le Pen dans le débat de l'entre-deux tours.