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SAISON 2016 - 2017

Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.

Il faut tourner quelques pages avant de lire un papier consacré à un autre sujet que celui des candidats des législatives qui vont porter haut les couleurs du président Macron.

Avec quelques satisfécits décernés, mais aussi beaucoup de questions soulevées.

Côté bon point distribué, Laurent Joffrin dans Libération.

"On dit parfois que les Français ne s'intéressent plus à la vie politique".
Éclatant démenti : ils étaient quelque 19.000 à briguer une investiture du mouvement En Marche.
Les partis traditionnels se gaussent ou se méfient, mais si les Macroniens réussissent leur coup, obtenir une majorité, ce sera le plus grand coup de balai depuis le début de la Vème République".
Laurent Joffrin poursuit : "Une moitié de candidats sans passé d'élus, une moitié de femmes, un éventail professionnel plutôt large, le renouveau est indiscutable".

Mais le travail n'est pas terminé.

Le Parisien-Aujourd’hui en France note que "c'est un fusil à deux coups qu'Emmanuel Macron a décidé d'utiliser".
La première détonation a donc retenti hier.
Mais c'est sans doute avec sa deuxième salve de 149 candidats que le président entend atteindre sa cible.
Après avoir fragmenté la gauche, il espère fragiliser la droite en attirant dans ses filets quelques Républicains "macrono-compatibles".

Et pour l'heure Le Figaro se moque un peu.

Pour l'heure, on peut constater qu'En Marche n'est "ni de droite, ni de droite".
Mais plutôt de centre gauche.
Or l'essentiel pour le nouveau président est de dépasser les clivages.
Et s'il n'y arrive pas ? A convaincre des responsables de droite de premier plan de rejoindre ses rangs ?
Alors pour Le Figaro, personne ne peut exclure que les Républicains avec leur programme qualifié de "solide", deviennent le 18 juin le 1er groupe à l'Assemblée.

Et voilà, selon Les Échos, pourquoi le président élu se donne six jours de réflexion :

"Pour donner à la droite modérée ce qu'elle demande : un Premier ministre issu de ses rangs. Car parmi les Juppéistes et les Lemairistes prêts à sauter le pas demeure une hantise, celle d'être vus comme les "prises" d'un président pratiquant avec eux l'ouverture qu'avait réalisée Nicolas Sarkozy avec des socialistes en 2007".
Un Premier ministre de droite les en prémunirait.
Et Les Échos de conclure : "Refonder la politique ne signifie pas s'en épargner les tracas".