Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
Cela peut sembler paradoxal de prime abord, au vu de l'abstention redoutée, sinon annoncée pour la présidentielle. Mais "Oui les Français aiment la politique" : c'est la Une, l'affirmation, le constat du Parisien- Aujourd'hui en France ce matin.
Preuves à l'appui : il y a les meetings archi-pleins des candidats, il y a les audiences records des débats, des émissions politiques, il y a l'effervescence sur les réseaux sociaux.
Oui les Français aiment la politique. Mais voilà, ils n'aiment pas leurs politiques, les élus, les responsables, les professionnels de la chose. Tous ceux qui ont depuis longtemps oublié de se pencher sur le vrai quotidien, les vrais soucis des Français, pour le journal. Le Parisien rappelant les résultats du dernier baromètre Cevipof : 75% des Français pensent que les responsables politiques sont "plutôt corrompus", alors que 40% expriment leur "méfiance".
Problème de confiance donc. Fondé ou pas ? Tiens, prenons la Une des Echos ce matin, "Présidentielle : le vrai coût des promesses des candidats".
Le "vrai" coût : les candidats nous mentiraient-ils sur le chiffrage de leurs propositions ? Le verdict des Echos est sans appel : oui, 100 fois oui !
Selon une étude fouillée de l'Institut Montaigne, il apparait que les dépenses sont sous-évaluées.
Pour Les Echos, aucun programme ne permettrait de réduire la monstrueuse dette française.
Mention spéciale sur ce terrain à Benoit Hamon, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, avec qui le déficit s'envolerait vers des sommets jamais atteints.
Et puis je ne saurais assez vous recommander la lecture de cet article des Echos dont le titre peut surprendre : "Quand le Japon manque de chômeurs" !
Et oui, le Japon se retrouve aujourd'hui dans une situation de plein emploi, avec un taux de chômage à 2,8%, les économistes estimant qu'il est structurellement impossible de descendre en dessous. Alors on se dit : c'est une bonne nouvelle, forcément !
Et bien pas tant que ça ! Car les entreprises nippones ont beaucoup de mal à recruter, elles en sont réduites à diminuer leur activité.
Il faut savoir que la population japonaise est vieillissante. Il y a de moins en moins d'actifs, de plus en plus de personnes âgées, ce qui pose notamment la question du paiement des retraites. Evidemment, vu de France, un pays qui se plaint de ne pas avoir assez de chômeurs, cela peut sembler surréaliste !